La communauté nationale choquée par leur caractère excessif

Les mesures nécessaires à la réouverture des frontières aériennes fixées

L’ex-député de l’émigration, Samir Chaabna, a demandé, hier mardi, aux autorités de reconsidérer les dispositions liées à la mise en œuvre des décisions d’ouverture partielle des frontières aériennes, prévue ce 1er juin, suggérant, au passage, à la commission médicale de faire preuve de souplesses, en faisant valoir la dimension humanitaire de la question.

«La communauté nationale établie à l’étranger était surprise et choquée par les mesures fixées pour l’ouverture partielle de l’espace aérien après sa fermeture plus d’un an en raison de l’épidémie du Coronavirus (Covid-19)», a-t-il indiqué sur Ennahar TV. Samir Chaabna a, à l’occasion appelé le Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de cette épidémie à revoir les mesures préventives, incapacitantes et irrationnelles, a-t-il dit, appliquées à la communauté émigrée souhaitant rentrer en Algérie, et à un assouplissement des procédures pour les personnes vaccinées. «Le Comité scientifique ne devrait pas être dur et si strict dans ses décisions parce que nous ne sommes pas les seuls à souffrir de cette épidémie», a-t-il poursuivi.
De leur côté, des organisations de la communauté nationale établie à l’étranger ont réclamé dans un communiqué commun, la suppression de l’autorisation d’entrée et de sortie du territoire national, plus de précisons sur ce que veut dire ouverture partielle et plus de précisons sur les programmes des vols. Mais aussi le plafonnement des tarifs des billets ainsi que la prolongation de la période de validité du test PCR à 72 heures pour les citoyens en provenance des pays asiatiques, comme l’Indonésie. Sur les réseaux sociaux, ces mesures nécessaires à la réouverture partielle des frontières aériennes sont dénoncées, s’agissant notamment de la billetterie et les frais de prise en charge du confinement. «Pour tout l’argent demandé, la communauté nationale établie à l’étranger pourrait acheter un Boeing qui fera trois rotations par jour entre la France et l’Algérie», a ironisé un internaute qui dit ne pas trouver de mots assez durs pour qualifier l’attitude des autorités.
A compter du 1er juin, six (6) vols hebdomadaires seront assurés par la compagnie nationale Air Algérie, de et vers la France, la Turquie, l’Espagne et la Tunisie, suite à la décision relative à l’ouverture partielle des frontières aériennes. «Trois (03) vols hebdomadaires de et vers la France seront assurés par la compagnie Air Algérie, à raison de deux (02) vols de/vers Paris et un (01) vol de/vers Marseille, en plus d’un (01) vol hebdomadaire qui sera assuré de et vers la Turquie (Istanbul), l’Espagne (Barcelone) et la Tunisie (Tunis)», a indiqué, avant-hier lundi un communiqué des services du Premier ministre.
Le voyageur à destination de l’Algérie doit être détenteur du résultat négatif d’un test RT-PCR datant de moins de 36 heures avant la date du voyage, disposer d’un billet valide et de la fiche sanitaire dûment renseignée et, s’acquitter préalablement des frais inhérents au confinement sanitaire obligatoire auquel doit se soumettre chaque passager à l’arrivée sur le territoire national ainsi que les frais du test de dépistage du Covid-19, prévus par les autorités sanitaires. «Les frais de séjour dans les sites d’hébergement sont à la charge, exclusive, du passager», a poursuivi la même source, précisant que ces conditions doivent être impérativement réunies avant l’embarquement.
Rabah Mokhtari