Nomination d’un nouveau gouvernement

Mali

La présidence de transition au Mali a annoncé lundi, dans un communiqué lu à la radio-télévision publique, un nouveau gouvernement intérimaire. Ce nouveau gouvernement est composé de 25 membres.

Il a été constitué après la démission de la précédente équipe présentée le 14 mai par le Premier ministre de transition Moctar Ouane. Moctar Ouane, reconduit par le président de la transition, Bah N’Daw, avait indiqué dimanche qu’il avait terminé les consultations pour former le nouveau gouvernement. Tous les regroupements politiques consultés, excepté une frange du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) s’étaient dis prêts à rentrer dans le gouvernement. Une rencontre a eu lieu vendredi entre le Premier ministre et le président de la transition sur le front social et les démarches en vue de la formation du futur gouvernement. Les négociations se poursuivent pour convaincre le M5-RFP de participer au gouvernement.
Réuni en session extraordinaire la semaine dernière, le Comité Stratégique du mouvement avait déclaré «prendre acte» de la démission du Premier ministre, Moctar Ouane, rappelant qu’il «n’a été ni consulté ni associé à ce changement, qui ne répond ni à ses attentes ni aux mesures formulées le 6 mai 2021, lors de sa rencontre avec le président de la Transition, Bah N’Daw». Le Comité stratégique du M5-RFP reçu, le 6 mai dernier, par le président Bah N’Daw, avait formulé dix mesures dans lesquelles il demande la rectification de la transition en exigeant «la démission du gouvernement et la dissolution de l’organe législatif de la transition. La démission du PM et de son gouvernement intervient après une série de rencontres initiées par le président Bah N’Daw en vue de «renouer» le dialogue politique et social entre les autorités de la transition et les représentants des partis politiques et de la société civile.
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a appelé, lundi, les acteurs maliens à faire preuve de «persévérance» afin d’avancer dans le processus de transition et d’obtenir des résultats concrets dans la mise en œuvre de la feuille de route de décembre portant, entre autres, sur la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger. Dans son intervention à la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) consacrée à la situation au Mali, M. Boukadoum a souligné que «la célébration ce mois-ci du 6e anniversaire de l’Accord de paix et de réconciliation malien, issu du processus d’Alger, offre une nouvelle occasion d’évaluer les progrès accomplis jusqu’à présent pour relever les multiples défis auxquels le pays (le Mali) est confronté».
Depuis la dernière réunion de l’organe de l’UA sur cette question en octobre de l’année dernière, «des mesures concrètes ont été prises pour achever le processus de transition et faire avancer le programme de paix et de réconciliation», a rappelé M. Boukadoum saluant les Maliens pour «les progrès encourageants réalisés pour garantir le plein fonctionnement des organes de transition, y compris le Conseil national de transition, et des préparatifs en cours pour mettre en place les structures de gestion des élections». Les consultations étant toujours en cours pour former un nouveau gouvernement, nous exhortons les acteurs maliens à préserver les acquis obtenus jusqu’à présent et à construire le consensus nécessaire autour des réformes essentielles nécessaires pour assurer le succès des élections prévues l’année prochaine», a dit M. Boukadoum.
R. R.