«Chaque pays a établi des critères pour se protéger»

Pr Belhocine :

Le Professeur Mohamed Belhocine, président de la cellule opérationnelle chargée d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, est revenu, avant-hier mardi, sur les mesures prises par les autorités du pays pour permettre aux Algériens de rentrer au pays, notamment le dispositif mis en place pour la réouverture partielle des frontières ce 1er juin, pointé du doigt par la communauté nationale établie à l’étranger.

«Chaque pays a établi des critères pour se protéger selon la situation épidémique, sa connexion internationale et son insertion dans le processus de mondialisation», a-t-il indiqué dans un entretien au site d’information Visa Voyage Algérie. «L’Algérie, a-t-il poursuivi, a décidé ces mesures en prenant en compte les aspects purement techniques et médico-sanitaires mais aussi les aspects logistiques, sécuritaires, de transport, etc.» «C’est un ensemble de paramètres qui sont mis ensemble pour aboutir à cette mesure», a relevé Pr Belhocine, estimant que permettre les déplacements inter-pays est une mesure bienvenue.
Dans la mesure où, a-t-il observé, pendant des mois si ce n’est pas une année ou un peu plus, ces déplacements n’étaient pas possibles et donc c’est tant mieux que l’on puisse donner la possibilité graduellement aux gens de se déplacer dans les deux sens, aussi bien quitter le pays qu’y revenir. Maintenant, a observé le Pr Mohamed Belhocine, à situation sanitaire exceptionnelle, mesures exceptionnelles. «Le Gouvernement avait pris une décision importante, celle de fermer presque totalement les frontières pendant toute cette période qui a eu des effets positifs au moins en partie sur l’évolution de l’épidémie chez nous si on compare avec d’autres pays qui n’ont pas fermé les frontières aussi hermétiquement que l’Algérie a essayé de le faire. Cette réouverture ne doit pas nous ramener à une situation épidémique catastrophique.
C’est ça l’esprit de ce qui transparaît dans le communiqué du Gouvernement», a-t-il dit. D’où, a ajouté le Pr Mohamed Belhocine, une ouverture graduelle avec seulement certains aéroports et certaines destinations étrangères, pour permettre à la compagnie nationale Air Algérie de se relancer progressivement puisqu’elle a été pratiquement à l’arrêt à l’international depuis longtemps. «Etant donné que l’épidémie n’est pas terminée, on ne peut pas faire comme si de rien n’était et reprendre les voyages normaux. Il faudrait que l’autorité publique qui a la charge de la protection de la population s’assure que les gens qui rentrent dans le pays ne sont pas porteurs de dangers pour la communauté nationale. La seule façon de le faire, ce sont les contrôles sanitaires aux frontières», a-t-il encore indiqué.
R. M.