Présence en force des femmes !

Législatives du 12 juin

La première semaine de la campagne électorale en vue des législatives du 12 juin prochain, a mis en relief particulièrement le courage des Algériennes présentes en force comme candidates ou parmi le public venu écouter les discours de campagne.

Alors qu’elles continuent d’être violemment agressées par les résidus du terrorisme, les femmes, par leur participation au processus de renouvellement de l’Assemblée populaire nationale (APN), confirment leur fidélité à un engagement politique qui a commencé à s’exprimer il y a bien longtemps dans le mouvement national puis dans la lutte armée pour l’indépendance du pays. Elles constituent une bonne proportion sur les listes de candidats pour les législatives du 12 juin prochain. Ainsi, l’Alliance nationale républicaine (ANR) est entrée en lice avec 358 candidats dont 48% de femmes ; le Rassemblement national démocratique (RND) compte 567 candidats, dont 45 % femmes et le parti de Jil Jadid a 488 candidats dont 41% sont des femmes.
Pour sa part, la présidente du parti Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), Fatma-Zahra Zerouati, s’est lancée dans la bataille électorale pour promouvoir les candidatures de sa formation politique. Hier, elle se trouvait dans la wilaya de Mostaganem où elle a animé un meeting à la salle des conférences de l’APC Ain Tadles. La veille, jeudi, elle était à Sidi Bel-Abbès, à la maison de la culture Kateb-Yacine, pour convaincre les électeurs que les prochaines législatives seront «une étape importante pour passer d’une manière sûre vers une Algérie nouvelle, combler le vide institutionnel et regagner la confiance du citoyen». Quant à Amina Abdelouahab, médecin spécialiste en cancérologie et candidate sur la liste indépendante «Ahrar Dzair», elle effectue, avec les autres candidats de cette liste, des visites sur le terrain dans les quartiers populaires et les agglomérations des communes d’Alger ainsi que dans les permanences réparties sur l’ensemble du territoire de la wilaya.
Elle a indiqué que parmi les points les plus importants du programme électoral de sa liste figure «la contribution à la réforme du système de santé et des prestations hospitalières», à travers la proposition d’un «système juridique approprié». Pour Amina Abdelouahab, parmi les points les plus importants du programme de sa liste qui inclut des médecins et des psychologues, ainsi que des cadres de l’économie et de l’éducation nationale, figure «la contribution à la réforme du système de santé et des prestations hospitalières», à travers la proposition d’un «système juridique approprié». Cette liste propose aussi, dans son programme, plusieurs projets de loi visant à réformer le système éducatif, notamment «la création d’un Haut Conseil de l’éducation nationale en vue de pallier les insuffisances constatées» dans les trois cycles de l’enseignement.
Dans le même contexte, Thamila Awabed a révélé que la liste indépendante (Laalem), sous la bannière de laquelle elle s’est présentée pour la course à l’APN, comprend un programme qui propose un ensemble de nouvelles lois garantissant «une prise en charge sanitaire de qualité» pour tous les citoyens, ainsi que «des projets de loi visant à renforcer la liberté de la presse tout en respectant les règles de la profession de journaliste», et d’autres projets visant à «hisser le niveau de la prise en charge de l’artiste et du secteur de la culture». Il reste encore malheureusement des «zones d’ombre» en terme de maturité politique puisque, comme l’ont relevé les médias, dans certaines listes indépendantes, les photos des candidates n’apparaissent pas sur les affiches électorales, ni sur les réseaux sociaux.
Ce curieux phénomène avait déjà été observé lors de scrutins passés. Cela rappelle la triste réalité qui domine encore dans certaines régions où les esprits rétrogrades imposent leurs «lois» aux femmes. Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, s’est engagé, si les listes présentées par son parti obtiennent l’approbation du peuple, à faire des propositions de lois pour protéger les femmes de toutes formes de violence et à revoir les lois «injustes» qui ne garantissent pas l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a exprimé sa solidarité avec les femmes agressées à Bordj Badji Mokhtar, et a indiqué que «le RND est favorable à la peine de mort dans ce genre d’atteintes».
Lakhdar A.