Au cœur des programmes électoraux : l’économie

Législatives du 12 juin

La partie économique des programmes des candidats aux élections législatives du 12 juin prochain, a commencé à être exposée durant la première semaine de la campagne électorale et prendra sans doute plus de place dans les jours qui viennent.

La crise économique créée par les choix hasardeux de ces dernières décennies, ayant conduit à une forte dilapidation de ressources, s’est imposée comme thème majeur dans la campagne électorale. Réamorcer la démarche de développement national économique et de progrès social, tel est le souhait des Algériens. C’est également l’objectif mis en avant par de nombreux candidats qui promettent d’en faire leur priorité s’ils sont élus députés dans la prochaine Assemblée populaire nationale (APN). Ainsi, pour le parti du Front de libération nationale (FLN), le soutien à l’investissement local implique de trouver des solutions permettant d’assurer un foncier industriel pour la concrétisation des projets d’investissement et de prévoir des mesures incitatives et des garanties au profit des véritables investisseurs, tout en procédant à la révision des dispositifs d’investissement pour une meilleure efficacité.
Quant aux entreprises étrangères, elles devront, estime le parti FLN, inclure dans leurs offres en Algérie, des plans de fabrication et de production selon un calendrier discuté préalablement de manière à assurer le transfert de la technicité et la formation des personnels. Le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a déclaré, vendredi, à Oran que «l’Algérie a besoin d’une stabilité politique permettant un décollage économique et le développement», ajoutant que cela ne peut être réalisé qu’à travers des «élections régulières et démocratiques». Le même jour, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderrezak Makri, a appelé à Souk Ahras à la «nécessaire valorisation des potentialités économiques et touristiques des wilayas frontalières pour relancer le développement du pays». Dans le même sens, la présidente de Tadjamoue Amel El Djazair (TAJ), Fatima-Zohra Zerouati, s’est engagée, pour sa part, à oeuvrer à l’amélioration du cadre de vie des citoyens des zones éloignées.
Mme Zerouati a soutenu, lors d’un meeting animé vendredi à Ain Tédelès (wilaya de Mostaganem), que le programme électoral de TAJ était basé sur une analyse de la situation économique, sociale et culturelle et propose des «solutions pouvant être concrétisées à court et moyen termes». De son côté, le mouvement Al Islah a insisté sur «la nécessité de revoir le système des lois» relatives aux politiques économiques et de garantir la transparence dans le traitement avec tous les opérateurs, tout en investissant dans le capital intellectuel. Le mouvement Al Islah entend réhabiliter l’environnement économique à travers la réforme du système financier, lutter contre la corruption administrative, assurer un climat d’affaires adéquat et encourager les secteurs économiques prioritaires, à l’instar des secteurs de l’agriculture et de l’industrie.
Le développement local, notamment dans les zones d’ombre et éloignées, et la poursuite du processus institutionnel à travers l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), comme gage de stabilité, ont constitué les principaux points abordés par les intervenants vendredi soir dans le cadre de la campagne électorale des législatives du 12 juin. A Sidi Bel-Abbès, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a indiqué que son parti présentait un «programme complémentaire susceptible de relancer le développement local à travers l’ensemble des régions du pays».
La campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021 s’est poursuivie hier, pour la 10ème journée consécutive, avec un programme chargé pour les formations politiques : le président du parti El-Moustakbel Abdelaziz Belaid, a animé un meeting à Dar El-Beida (Alger) ; le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina à Skikda et à Souk Ahras ; le secrétaire général du parti FLN, Abou El Fadhl Baadji, à Djanet et Tamanrasset ; le président du Parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaibeche, à Batna et à Sétif ; le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, à Oum El-Bouaghi et à Khenchela ; la présidente de Tajamoue Amel el Jazaïr, Fatma-Zohra Zerouati, à Chlef ; le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni à Oran.
Lakhdar A.