Empêchées à Alger et dans les autres wilayas, tenues à Tizi Ouzou et Béjaïa

Marches hebdomadaires du Hirak

Les marches hebdomadaires du mouvement populaire, le Hirak, ont été empêchées à Alger et dans les autres wilayas du pays à l’exception de Tizi Ouzou et Béjaïa où les manifestations ont eu lieu, suivant les images diffusées sur les réseaux sociaux par des médias locaux.

Pour la troisième semaine consécutive, les autorités ont déployé d’impressionnants dispositifs des forces de l’ordre de la police pour empêcher les marches du mouvement populaire, le Hirak. Même la connexion internet a été fortement perturbée, comme c’était le cas durant les précédentes marches hebdomadaires. Comme pour les marches des 117ème et 118ème vendredis du mouvement populaire, le Hirak, les manifestations d’avant-hier vendredi ont été empêchées par les forces de l’ordre à Alger et dans les autres villes, à l’exception de Tizi Ouzou et Béjaïa, où les manifestants ont pu marcher. A Tizi Ouzou et Béjaïa, les foules des grands jours étaient au rendez-vous.
Les manifestants ont réitéré leurs revendications de changement de système, l’instauration d’un Etat de droit et de démocratie et la libération les détenus d’opinion et exprimé leur rejet des élections législatives prévues le 12 juin prochain dont la campagne électorale a débuté depuis 10 jours. Promettant, au passage, de poursuivre la lutte. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, quelques dizaines de manifestants ont improvisé des marches à Alger, notamment au niveau des quartiers d’El Harrach (banlieue Est) et Ain Beniane (banlieue Ouest). Une manifestation similaire a été également enregistrée à Bordj Ménaïel, à l’Est de la wilaya de Boumerdès. Pour ce 119ème vendredi du mouvement populaire, le Hirak, la marche hebdomadaire a été empêchée au centre-ville de la capitale Alger, quadrillé, pour la circonstance, par un impressionnant dispositif policier déployé au niveau des rues où se déroulaient habituellement les marches.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a, pour sa part, signalé des arrestations à Alger, Bordj Ménaïel, Bouira, Jijel et Tlemcen. Des centaines de manifestants avaient été arrêtés, plusieurs dizaines ont été placés sous mandat de dépôt ou condamnés à de la prison ferme. Avant-hier vendredi, la même source, le CNLD a fait état de 187 détenus d’opinion répartis sur 32 wilayas. Rappelons qu’au début du mois en cours, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a informé dans une note que les marches hebdomadaires du mouvement populaire, le Hirak, doivent faire l’objet d’une déclaration préalable auprès des services compétents, mentionnant notamment les noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.
R. M.