L’Algérie a consacré 238 milliards de DA dont 22,5 milliards de DA pour les vaccins

Réouverture des frontières

Les mesures prises par les autorités du pays pour permettre aux Algériens de rentrer au pays, notamment, le dispositif mis en place pour la réouverture partielle des frontières ce 1er  juin, pointé du doigt par la communauté nationale établie à l’étranger qui réclame l’allégement desdites mesures de prévention contre la Covid-19, ont été décidées suivant un ensemble de paramètres qui sont mis ensemble pour aboutir à ces mesures.

Principalement, pour reprendre le Professeur Mohamed Belhocine, président de la cellule opérationnelle chargée d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, la prise en compte des aspects purement techniques et médico-sanitaires mais aussi les aspects logistiques, sécuritaires, de transport, etc. De plus, a-t-il poursuivi, l’Algérie n’est pas le seul pays à mettre des restrictions d’entrée sur son territoire. «Sur les 221 territoires dans le monde, seulement 6 ont ouvert complètement leurs frontières, 110 sont fermés et 106 ouverts partiellement avec des restrictions», a-t-il dit. Le confinement obligatoire s’explique, a pour sa part, estimé le Professeur Salim Nafti, ancien chef de service de pneumologie au CHU Mustapha Pacha d’Alger, par l’importance de ne laisser aucune faille dans le dispositif sanitaire.
«Il y a une phase d’incubation, il peut y avoir de faux négatifs et de faux positifs parmi les sujets aux tests PCR négatifs», a-t-il dit, faisant remarquer que la mesure de confinement reste une recommandation de l’OMS. Même les personnes vaccinées sont concernées par ses restrictions, car les personnes vaccinées peuvent être porteuses de virus, a-t-il poursuivi, rappelant que la vaccination est une mesure préventive et non curative. «Même vacciné, on peut faire une forme modérée qui reste transmissible». De son côté, le ministre des Finances a révélé que l’Algérie a déboursé face à la crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19), entre moyens de lutte et de protection, acquisition de vaccins, mesures de solidarité et de soutien, une enveloppe financière de l’ordre de 238 milliards de dinars dont 22,5 milliards de dinars pour l’acquisition des vaccins.
C’était lors de l’installation d’un groupe de travail chargé d’évaluer les conséquences de la crise sanitaire sur le plan financier et économique. «En plus de l’enveloppe consacrée à l’acquisition des vaccins anti-Covid-19, l’Etat a déboursé 9,5 milliards de dinars dans le cadre du rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger et 271 millions de dinars au titre des actions de solidarité internationale», a-t-il indiqué. Les autorités du pays a-t-il poursuivi, avaient décidé de prendre des mesures exceptionnelles pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et des entreprises économiques en instaurant des procédures fiscales simplifiées, ainsi qu’en rationalisant les dépenses publiques et en accordant des avantages et des subventions aux entreprises en difficulté.
Précisant que l’Algérie avait acquis des équipements de protection avec 17,7 milliards de dinars, octroyé des allocations exceptionnelles pour les travailleurs de 99,2 milliards de dinars, et entrepris des opérations de solidarité et des aides financières pour les familles et les travailleurs exerçant des professions libérales vulnérables à 73,1 milliards de dinars. Avant-hier vendredi, l’Algérie a enregistré 272 nouveaux cas de contamination au Coronavirus Covid-19, 7 nouveaux décès et 192 guérisons alors 26 personnes sont en soins intensifs, en réanimation, a rapporté le ministère de la Santé dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Rabah Mokhtari