«La mise en place des moyens de ratification au niveau de l’Union africaine est la seconde étape»

Zlecaf

L’Algérie a ratifié, il y a deux semaines, l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), selon un décret présidentiel publié au Journal officiel (JO) n° 36.

A ce sujet, le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Khaled Bouchelaghem, a souligné que la prochaine étape de l’entrée de l’Algérie dans la zone de libre-échange africaine est liée à la mise en place des moyens de ratification au niveau de l’Union africaine, après la ratification de l’accord. Il a ajouté à ce propos «pour qu’il y ait un véritable échange avec le démantèlement douanier, tous les pays du continent qui ont ratifié l’accord sont tenus de fixer ces tarifs douaniers au niveau de l’autorité Zlecaf», soulignant que le ministère du Commerce a contacté tous les secteurs concernés afin de déterminer les produits qui peuvent faire l’objet d’un démantèlement douanier pendant une période de 5 ou 10 ans.
Intervenant hier sur les ondes de la ChaÎne III de la radio nationale, M. Bouchlagham a expliqué que le démantèlement douanier avec l’Union africaine se déroule en deux phases, la première pour une période de 5 ans, au cours de laquelle un démantèlement douanier progressif a lieu pour 90% du tarif douanier (comprenant actuellement environ 16.300 positions tarifaires), alors qu’il y a 7% du tarif douanier algérien qui est considéré comme des produits sensibles et leur démantèlement douanier se déroule sur une période de dix ans, selon la même source. En outre, il a déclaré que le niveau des échanges commerciaux avec les pays africains ne dépasse pas 5% en 2020. Dans ce contexte, M. Khaled Bouchelaghem a considéré que le volume des échanges commerciaux avec les pays africains est faible à un moment où le commerce intra-africain ne dépasse pas 16%, alors que les échanges intercontinentaux dépassent 70%.
À cet égard, le même responsable a révélé qu’au cours de l’année 2017, le niveau des échanges commerciaux avec les pays africains était de l’ordre de 3,7%, puis est passé à 4% en 2018 et 4,5% en 2019, avant d’atteindre 5% en 2020. À l’occasion, I’intervenant a affirmé la volonté du ministère d’accompagner les opérateurs économiques pour s’orienter vers ce marché prometteur. Par ailleurs, selon l’accord portant sa création, la ZLECAf vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une «Afrique intégrée, prospère et pacifique» telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Manel Z.