L’Etat mise sur les ressources humaines qualifiées

L’édification de l’Algérie nouvelle

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a affirmé avant-hier que l’Algérie ne saurait relever les défis majeurs imposés par le contexte international particulier sans l’existence d’une «ressource humaine hautement qualifiée».

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 52ème promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) «Moulay Ahmed Medeghri», lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, Abdellah Moundji, le ministre de l’Intérieur a mis en avant l’importance de management des ressources humaines qualifiées comme axe stratégique pour l’édification de l’Algérie nouvelle. Dans ce contexte, M. Beldjoud a souligné que l’Algérie s’apprêtait à faire face à des «défis majeurs imposés par le contexte international particulier dans lequel nous vivons à l’extérieur et les exigences de l’édification de l’Algérie nouvelle à l’intérieur». Ces défis, ajoute–t-il, ne sauraient être relevés sans «une ressource humaine hautement qualifiée, ambitieuse et imprégnée des valeurs nationalistes».
Vue son intérêt particulier, la formation est venue en tête des priorités du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui «ne cesse de souligner la nécessité de préparer une élite de cadres nationaux qui s’acquitteront pleinement des responsabilités de demain de façon à élever notre pays au rang des pays pionniers», a ajouté le ministre au passage. Dans cette optique, M. Beldjoud a affirmé que son secteur réunira toutes les conditions nécessaires en vue d’une bonne préparation de cette élite. Il a indiqué également que son département ministériel œuvre à présenter un programme de formation complémentaire. Ce programme combine, poursuit-il, «les connaissances de base de l’administration publique, tels le droit, l’économie, les sciences politiques, le management public et les connaissances techniques comme la gestion des projets et des services publics, la gestion financière, les ressources humaines et les connaissances pratiques acquises grâce aux stages dans les différentes administrations centrales et régionales».
C’est pour cette raison, ajoute le ministre de l’Intérieur, que les programmes de l’Ecole seront «actualisés et modernisés» pour se mettre, a-t-il dit, au diapason des exigences de la mutation vers l’Algérie nouvelle, et seront élaborés de sorte que les diplômés de l’Ecole Nationale de l’Administration (ENA) puissent acquérir des compétences en matière d’analyse et de prise de décision sous la supervision d’un conseil scientifique et pédagogique. Pour sa part, M. Hocine Mebrouk, docteur en droit administratif à l’ENA a abordé dans un cours inaugural donné à la nouvelle promotion l’importance d’enseigner l’éthique de la profession, soulignant que la déontologie permet d’élever la compétence de l’agent administratif et ses performances.
L’ENA a décidé d’enseigner la déontologie de l’agent public parent de la place importante qu’occupe la moralisation de la vie publique dans le programme du Président Tebboune. Il convient de rappeler que l’Ecole nationale d’administration a organisé, au début du mois passé, en collaboration avec le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) une Journée d’études sur l’éthique dans l’administration et l’entreprise publiques. Ont pris part à cette rencontre des membres du Gouvernement, des Conseillers du président de la République, des responsables d’institutions publiques, des managers d’entreprises publiques…
Manel Z.