Les Etats appelés à coopérer

Lutte contre la corruption

La récupération des fonds détournés et placés dans des banques étrangères et l’extradition des criminels recherchés par la justice algérienne, sont deux préoccupations majeures de l’Algérie dans ses relations internationales.

Elles ont été exprimées, une nouvelle fois, par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati qui prononçait l’allocution de l’Algérie lors des travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU sur la lutte contre la corruption qui s’est tenue du 2 au 4 juin courant par visioconférence au siège de l’ONU à New York. L’Algérie réaffirme «la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale en matière de recouvrement d’avoirs et d’extradition des criminels, d’échange d’informations et d’assistance juridique mutuelle, conformément aux législations nationales pour resserrer l’étau autour des parties impliquées dans des affaires de corruption et les priver de leurs acquis illicites», a-t-il souligné.
«L’Algérie qui n’a cessé de mettre en garde contre les liens croissants entre le crime organisé transnational et autres activités illégales, à l’instar du trafic de drogue, de la corruption, du blanchiment d’argent, du terrorisme et de son financement appelle, encore une fois, tous les Etats parties à honorer de bonne foi leurs engagements internationaux, à intensifier les efforts et à s’accorder mutuellement un soutien effectif», a-t-il précisé. «L’Algérie souligne également que la gestion des actifs récupérés et leur utilisation relève de la seule responsabilité de l’Etat demandeur et que les actifs récupérés doivent être restitués sans conditions, avec un respect total des droits souverains des Etats», a-t-il ajouté.
Le ministre a fait état de «la mise en place, récemment, d’un nouveau dispositif pour la gestion des revenus de la corruption, ayant fait l’objet de saisie conformément aux jugements définitifs prononcés par les tribunaux compétents». Il a rappelé la création de la haute instance de transparence, de lutte et de prévention de la corruption, en vertu de l’amendement constitutionnel 2020, outre la stratégie nationale de lutte contre ce fléau qui est en cours d’élaboration et qui implique l’ensemble des parties prenantes. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a, dans le même contexte, mis en exergue «le rôle de la société civile dans la prévention de la corruption qui se renforcera davantage suite au lancement du réseau national pour l’intégrité, et la révision de la loi de prévention contre la corruption de façon à cadrer avec les défis soulevés».
L. A.