El-Aboudi a consacré sa vie au dossier des explosions nucléaires dans le Sahara

Chikhi :

L’Algéro-Irakien Abdelkadhem El-Aboudi avait consacré sa vie au dossier des explosions nucléaires coloniales françaises dans le Sahara algérien, a indiqué samedi à Oran le Conseiller du président de la République chargé de la mémoire nationale Abdelmadjid Chikhi lors d’une cérémonie commémorant le 40ème jour de la mort du regretté physicien.

M. Chikhi a souligné, lors de la cérémonie commémorative organisée par le journal public «El-Djomhouria», que le professeur Abdelkadhem El-Aboudi avait consacré sa vie au dossier de recherche des explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien. «La première fois que j’ai accompagné El-Aboudi à Reggane en compagnie du regretté Saïd Abadou et avons vu les effets des explosions sur le sol, j’ai réalisé que nous étions devant une personne sur laquelle nous pouvions compter pour enrichir, faire connaître et traiter ce dossier», a souligné Abdelmadjid Chikhi, appelant les chercheurs, dans ce domaine, à poursuivre le travail du regretté physicien «avec la même persévérance et volonté» pour faire connaître les vérités liées à la question des explosions nucléaires françaises. Le conseiller du président de la République chargé de la mémoire nationale s’est engagé, lors de la rencontre commémorative du 40ème jour de la mort du savant physicien Abdelkadhem El-Aboudi qui a vu la présence des autorités de la wilaya, d’enseignants universitaires, de représentants de la société civile, de collègues du défunt et de membres de sa famille, à organiser une rencontre sur les travaux du chercheur. Les intervenants ont loué les qualités du défunt et son amour pour l’Algérie où il a vécu depuis les années 1970, affirmant qu’il avait participé à enrichir l’espace universitaire par ses recherches et son enseignement, laissant plusieurs recherches et études sur la physique, dont deux livres sur les explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien, en plus d’œuvres sur l’utilisation des armes de destruction massive en Irak et en Palestine. Décédé le 4 mai dernier à Oran, Abdelkadhem El-Aboudi avait un doctorat en physique nucléaire, un autre en chimie et un troisième en philosophie. Il revendiquait sans cesse l’indemnisation des victimes des explosions nucléaires françaises, dont les effets nocifs continuent à porter préjudice à l’espace, l’environnement et aux populations. A noter que la famille du défunt a été honorée à cette occasion par la wilaya d’Oran et le journal «El-Djomhouria».

R.R