Une finale a toute sa valeur, il faut la jouer sportivement

Coupe de la Ligue

Demain après-midi, les qualifiés pour la demi-finale de la Coupe de la Ligue entreront sur le terrain avec cette conviction qui les anime. Battre l’adversaire et filer vers la finale.

Une finale qui sera, hélas, sans public. La Covid-19 sera le gardien pour interdire toute entrée du public. Il faut s’y faire, la santé avant tout. L’essentiel est que les deux rencontres puissent assurer le plus beau spectacle qui laissera son empreinte. En attendant, chacun des entraîneurs, non seulement les supporters respectifs des quatre équipes auront probablement les yeux rivés sur ce qui se passe juste à côté, avec une question accrochée tel un badge, dans lequel on lira «Qui sera en finale ?» Qui seront à l’affiche de la finale ? L’USMA, le NCM, la JSK, ou encore le WAT ? Chacun de ces candidats fera éventuellement ressurgir quelques souvenirs positifs ou négatifs mais ils seront là présents et ce sera ces quelques souvenirs qui feront circuler la balle avec une certaine «rage» qui aura à montrer et aussi à démontrer qu’elles ne sont pas là à l’occasion de ces demi-finales par fait d’un hasard et que leur objectif bien qu’il soit le même l’envie d’être en finale est la principale devise.
Tout le staff est en alerte, le service infirmerie passe en revue les joueurs blessés, l’autre équipe gère la fatigue musculaire et mentale. Les kinés et les préparateurs physiques huilent les mécaniques, discutent et remontent le moral de leurs acteurs qui auront cet après-midi une mission pas facile à remplir. Le stress sera au rendez-vous. Un des joueurs du NCM dira qu’il ne faut pas se fixer de limites. «Le football est le beau sport, je jouerai comme d’habitude, je n’ai rien à montrer, ni à démontrer mais être présent sur le terrain et tenter de produire ce qui est attendu de moi».
Iboud de la JS Kabylie, lui estime que le parcours est encore loin, ce soir, «les joueurs veulent copier sur ce qui a été réalisé par leurs aînés». Un journaliste algérien rappelle, à juste titre, que «depuis 10 ans, les Kabyles n’ont pas goûté aux titres. Même s’ils n’ont pas cru en leur effectif lors de l’intersaison, ils croient plus que jamais maintenant aux chances de leur équipe de remporter au moins un titre cette saison. Les fans souhaitent voir leur équipe renouer avec le sacre africain aussi et leur offrir la 8e étoile». Quant à l’USMA, elle se présentera ce mardi avec ses 2 supers Coupes d’Algérie, ses 8 Coupes d’Algérie et ses 8 championnats d’Algérie, et tentera de confirmer le 8 juin sa participation à sa 8e finale et le WAT avec ses deux Coupes d’Algérie et sa Coupe arabe des clubs champions et a atteint 39 fois les tours de finale.
Chaque sélectionneur a une même réponse à toutes les interviews, en l’occurrence, «nous visons le plus haut, mais tout ce qui dépasse une demi-finale est un bonus» et pour d’autres «ce ne sont pas des équipes contre lesquelles on peut se balader» chacune d’elles arrive avec des joueurs de qualité, expérimentés et capables de passer d’une stratégie à une autre sans son entraîneur, les demi-finales. Un joueur étranger estime que «le foot est très important. On aime le football, on souffre pour le football, et je sais que l’on gagne beaucoup d’argent et que l’on a une vie de privilégiés, mais on reste des êtres humains», a-t-il déclaré.
Alors qu’un sélectionneur d’une équipe nationale évoque les trois conditions à remplir pour gagner un match «il faut de la sérénité, confiance et concentration dans de pareilles rencontres aussi importantes pour le club et donc pour les supporters. L’euphorie, il n’y en a pas, je ne la ressens pas, elle n’est pas là. On est satisfaits d’être là, on a conscience d’avoir le plus grand match à livrer sur l’année, ça c’est clair. C’est le résultat qui dit que les choses n’ont pas été bien faites, même si un match tient à peu de choses».
H. Hichem