Mise en place d’une plate-forme portuaire d’échanges de données numériques

Groupe Serport

Une plate-forme communautaire portuaire d’échanges de données numériques (APCS) a été lancée lundi dernier par le Groupe Serport. Cette plate-forme devrait apporter, selon le P-dg du groupe de services portuaires Serport, Djelloul Achour, une véritable valeur ajoutée aux ports et à leurs utilisateurs.

La mise en place de la plate-forme a été faite par Algerian port community system, filiale du groupe Serport, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il permettra une meilleure organisation des flux d’information, une dématérialisaton du circuit documentaire et une traçabilité du passage des cargaisons. Ce qui va permettre par la suite de réduire d’une manière conséquente la durée des opérations commerciales tout en réduisant les coûts, a expliqué M. Achour, lors d’un point de presse, à l’occasion du lancement officiel de cette plate-forme.
Selon les précisions du premier responsable de Serport, le lancement de la plate-forme numérique s’inscrit dans le cadre des objectifs des pouvoirs publics qui consistent à dématérialiser toutes les opérations portuaires et fédérer les usagers du port dans le but de réduire les surcoûts engendrés par les anciennes pratiques et qui sont «évalués à plusieurs millions de dollars».
Le même responsable a précisé, en outre, que la plate-forme APCS a été développée et mise en service par une équipe pluridisciplinaire composée exclusivement des cadres du groupe Serport, notamment des ingénieurs en informatique, des cadres dans les métiers de la logistique portuaire qui ont déjà développé des opérations similaires dans le cadre du système d’information dans le port.
«C’est un projet national à 100%», s’est-il félicité, ajoutant que le recours aux experts étrangers pour l’acquisition d’une telle plate-forme aurait coûté près de 25 millions d’euros. Il a rappelé, à l’occasion, qu’avant ce projet, le pays avait déjà tenté plusieurs partenariats avec des experts étrangers pour la gestion digitale des ports, mais le recours aux experts étrangers générait des coûts immédiats, a-t-il relevé. M. Achour a cité à titre d’exemple la joint-venture, lancée par le biais du ministère des Transports, avec le partenaire Emirati DP.WORLD. Ce dernier devait avoir la charge de la mise en place, l’exploitation, la maintenance et le développement d’un G.U.E (Guichet unique électronique) au niveau des ports d’Alger, d’Oran et de Skikda pour le généraliser par la suite à l’ensemble des ports nationaux de commerce.
Il a rappelé également  qu’en 2016, une joint venture, selon la règle 51/49, a été créée sous la dénomination Djazair Port Community System (DPCS-SPA) par cinq associés, dont trois entreprises portuaires d’Alger, de Skikda et d’Oran et deux entreprises émiraties, en l’occurrence D.P. World LLC et D.T. World LLC. «Mais ce partenariat n’a pas pu voir le jour alors Il a été décidé de dissoudre la société», a-t-il fait savoir au passage. Soulignant la mission de son groupe, M. Achour a affirmé que Serport compte moderniser davantage les ports algériens afin de les hisser aux standards internationaux. «Notre programme compte également promouvoir le positionnement des ports algériens sur le marché mondial et contribuer favorablement au développement  du commerce extérieur du pays», a-t-il assuré dans ce sens.
Manel Z.