«L’Algérie est déterminée à apporter sa contribution à la stratégie de l’ONU»

Le Président Tebboune à propos du changement climatique :

Intervenant par visioconférence lors de la réunion du Comité des chefs d’Etat africains sur le changement climatique, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur «la nécessité d’accélérer la mise en place du fonds de lutte contre ce phénomène».

Dans ce cadre le président de la République a souligné que l’Algérie est déterminée a apporter sa contribution à la stratégie proposé par l’ONU. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a souligné que cet état de fait est susceptible de relancer l’action de ce Fonds qui peut constituer un outil efficace pour soutenir les efforts consentis par l’Afrique au double plan national et continental notamment en matière d’adaptation et de développement des énergies renouvelables». Il a souligné dans son discours, l’obligation de «se conformer de manière juste et équilibrée» aux clauses de l’Accord de Paris. Tebboune a également mis en avant le rôle que les pays développés doivent jouer pour atteindre les objectifs tracés en ce sens, en tenant compte de leurs responsabilités historiques dans la détérioration climatique.
Ce rôle, poursuit le Président Tebboune, porte sur «la nécessité de respecter leurs engagements aux volets technique et financier, notamment l’engagement d’au moins 100 milliards de dollars par an pour soutenir les actions et les mesures prises par les pays en voie de développement». Après avoir rappelé aux pays développés «leurs engagements non encore remplis dans le cadre de la deuxième période du protocole de Kyoto», le Président Tebboune a estimé qu’«il ne faut pas omettre le caractère prioritaire des mesures d’adaptation avec les répercussions négatives du changement climatique au regard de leur ampleur sur les pays africains». Cela passe par «la reconnaissance des efforts de nos pays à cet égard et la revendication de l’appui financier et technique nécessaire», a poursuivi le Président Tebboune.
Le président de la République a qualifié la déclaration ministérielle adoptée dans le cadre de la 8e session extraordinaire de la Conférence des ministres africains de «référence de base» sur laquelle il faut s’appuyer tout en prenant en considération nombre de questions importantes, à leur tête le souci de poursuivre les négociations via les méthodes connues. Etant donné que la réunion en visioconférence ne saurait réaliser l’unanimité concernant les questions en suspens, le Président Tebboune a insisté sur l’impérative tenue de la conférence des ministres africains «en présentiel» en cas où les conditions sanitaires permettant aux délégations de participer aux négociations soient réunies.
Il a plaidé pour la poursuite des négociations au niveau de la convention-cadre sur le changement climatique qui est le seul forum capable de trouver les solutions idoines en vue de faire face au phénomène du changement climatique et ses impacts négatifs, rappelant les principes essentiels sur lesquels s’appuie le cadre juridique international relatif au changement climatique, consistant en la convention-cadre et l’accord de Paris.
Moncef Redha