Joueurs de classe africaine

Les Fennecs :

Bien évidemment ce n’est certes pas encore l’heure des bilans. Il reste encore des marches à monter et à ne surtout pas rater. «Nous poursuivons notre belle aventure…»

«Une aventure qui a commencé en Egypte, lors de la CAN-2019». Belmadi ne mâche pas ses mots, c’est un homme fier de ses troupes, de ce qu’elles ont mis pour en arriver là et de ce qu’elles promettent mener dans les prochaines aventures. «Ce qui s’est passé aujourd’hui [vendredi face aux Aigles de Carthage est extraordinaire], le mérite revient non seulement aux joueurs, mais aussi à l’arbitre qui a su provoquer les joueurs pour donner plus et s’imposer sans trembler sur le terrain et faire cet excellent résultat».

Le mauvais jeu de l’arbitre égyptien
Joueurs de classe africaine et même… mondiale, ils continuent à le montrer à chacune de leur sortie. Les résultats confirment leur titre. Les trois derniers matches amicaux attestent la qualité de leur performance, et pour preuve, le dernier duel face aux Tunisiens très médiatisé, suivi par des experts du monde du football européens et africains, malgré un arbitre loin d’être à la hauteur de l’événement. Jouant la carte de la défaite des Verts, il n’a pu aller jusqu’au bout, celui de perturber la rencontre et briser à la fois, l’élan des Fennecs qui avaient gagné la partie. En fait, n’était-il pas en train de massacrer l’image du football africain ?
La distribution des cartons jaune pour les uns et un rouge pour Guedioura à la limite de la fin de la partie ne pouvait cacher cette envie de «casser» les Verts, et c’est justement cette manière de faire qui mobilisera davantage le clan de Belmadi, à muscler le jeu, à resserrer les rangs et mieux attaquer et à gagner malgré les penaltys non sifflés pour les Algériens, les coups francs et autres fautes épiques.

Les objectifs des Aigles de Carthage
Les mots de l’entraîneur et des joueurs tunisiens indiquaient amplement que leur objectif était de mettre fin à la série de victoires des Algériens chez eux à Rades. Derrière les filets de l’histoire du football, c’est l’ancien capitaine égyptien Ahmed Hassan qui s’est exprimé sur la rencontre avant le match pour déclarer «le match de l’Algérie contre la Tunisie n’est pas équilibré de mon point de vue. La Tunisie est au sommet des équipes arabes, à juste titre, et l’équipe algérienne n’a pas encore eu de véritable test contre des équipes arabes telles que l’Égypte, la Tunisie, le Maroc», a-t-il dit avant d’ajouter «l’équipe nationale tunisienne est techniquement et physiquement complète et a des joueurs avec de l’expérience en Afrique. Je souhaite une confrontation forte et belle entre deux frères. Je vais suivre le match et encourager l’équipe tunisienne». Et la star d’Al-Ahly Ali Maaloul d’ajouter «je pronostique un score de 3-1 pour la Tunisie».

Le football africain à rude épreuve
Enfin, les prochaines rencontres ne seront pas amicales mais officielle. Le nouveau chantier s’annonce plus excitant, cela ne concerne pas uniquement l’équipe algérienne, mais le football africain qui aura une nouvelle occasion de s’exprimer sur les divers terrains, travailler l’image du football africain, le pousser vers le haut jusqu’à lui donner son véritable habit, celui qui arracherait des sables mouvants et le positionner sur l’échiquier international. Cela est possible et les matches amicaux attestent aujourd’hui l’envie des nations à grimper sur le podium du football mondial.
Dans ce cadre Ahmed Yahya, 2e vice-président de la Confédération africaine de football et président de la Commission d’organisation des compétitions interclubs et de la gestion du système d’octroi des licences de clubs, déclarait lors de la table ronde virtuelle organisée par la CAF « pour améliorer le niveau du football africain, nous devons travailler dur et proposer de nouveaux standards dans l’organisation du football au niveau des clubs et au niveau national. Nous devons renforcer le système des clubs et avoir des départs solides. Deuxièmement, nous devons réfectionner les infrastructures, c’est une priorité, et créer des conditions de professionnalisme en Afrique. Les licences de clubs sont la pierre angulaire du changement».
H. Hichem