«Priorité au traitement de tous les dossiers à intérêt thérapeutique et économique»

Le directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutiques, Dr Bachir Allouache a suggéré à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), à travers les différents comités installés à son niveau, principalement le Comité économique multisectoriel, de prioriser le traitement de tous les dossiers qui présentent un intérêt thérapeutique et surtout économique.

«Lorsque plusieurs produits importés sont proposés sur le marché, le choix se portera sur celui qui affichera le prix le moins cher tout en garantissant une efficacité et une efficience optimales», a-t-il indiqué dans un entretien à l’APS. Précisant, à l’occasion, que la décision de suspendre l’importation d’un médicament quelconque n’est pas prise fortuitement. Lorsque deux ou trois fabricants locaux s’engagent à satisfaire la demande nationale sur un médicament, a observé Dr Bachir Allouache, le ministère suspend l’importation de ce produit, estimant que l’importation vient en appoint pour compléter les quantités nécessaires pour répondre aux besoins du marché local. «Les services du ministère se sont rendus compte que sur certains produits, des surstocks, à même de suffire pour couvrir une année et plus de consommation, ont été constitués, ce qui les a amenés à préconiser de suspendre l’importation de ces produits, jusqu’à ce que le besoin de renouveler ces stocks se fasse ressentir», a-t-il poursuivi.
Revenant sur le programme prévisionnel d’importation de médicaments (PPI) pour l’année 2021, établi par le ministère de l’Industrie pharmaceutique, Dr Bachir Allouache a assuré que celui-ci permettra une baisse de la facture d’importation de l’ordre de 40% par rapport à 2019. Ce qui représente, a-t-il dit, un montant de 800 millions de dollars. Une performance, a précisé, Dr Bachir Allouache, qui a été réalisée grâce à une démarche, inédite, initiée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique, depuis sa création en juillet 2020, qui devrait permettre de baisser la facture d’importation des médicaments de 800 millions d’euros en 2021, par rapport à l’année précédente où elle s’était élevée à 2 milliards de dollars. Cette économie, considérable, de l’ordre de 40%, a-t-il poursuivi, a été réalisée en réussissant à concilier entre les besoins nationaux en termes de médicaments et les stocks existants. Cela reflète, a observé le directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, les objectifs de la régulation du marché du médicament en Algérie qui s’articule autour de trois axes.
A savoir, assurer la disponibilité des médicaments, développer l’industrie pharmaceutique locale et baisser la facture d’importation des médicaments. Faisant remarquer que les produits pharmaceutiques ont été segmentés en deux catégories, à savoir, ceux strictement importés et le segment des produits, mixtes, dont une partie est produite localement et l’autre importée, Dr Bachir Allouache a expliqué que cette réduction de plus de 800 millions d’euros a été rendue possible grâce à quatre leviers d’intervention, à savoir une meilleure gestion des stocks, le développement de la production nationale, la limitation de l’importation des produits pharmaceutiques non essentiels et l’interdiction de l’importation des produits pharmaceutiques fabriqués localement.
Rabah Mokhtari