Bacha annonce la création d’un groupe de travail chargé de sa mise en œuvre

Economie circulaire

Le ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha a annoncé, mardi à Alger, la création d’un groupe de travail regroupant des experts et des cadres et qui a pour mission de définir les dispositions opérationnelles relatives à la mise en œuvre des mécanismes de l’économie circulaire dans le domaine industriel.

Le groupe de travail chargé de l’économie circulaire devra examiner les voies de mise en place d’un système d’information pour recenser les matériaux et produits finis à travers toutes les étapes (achat, transformation, emballage et distribution), a précisé M. Bacha dans son intervention lors d’une conférence sur l’économie circulaire à laquelle ont pris part des cadres des secteurs de l’industrie et de l’environnement ainsi que des opérateurs économiques. Le groupe de travail aura également pour mission l’étude des choix technologiques et techniques propres, l’étude des conditions et méthodes de modernisation technologique, la réhabilitation des infrastructures industrielles outre l’optimisation des opérations, a indiqué le ministre, ajoutant que le groupe de travail examinera également les voies d’appui des entreprises industrielles pour réhabiliter les outils industriels et publier les normes y afférentes.
Il veillera, en outre, à créer des moyens pour la récupération des déchets à travers le recyclage. Le ministre a également souligné la nécessité d’inciter les opérateurs économiques à produire mieux et plus avec moins de produits. Par ailleurs, M. Bacha a affirmé que le secteur de l’Industrie était appelé «de manière directe» à mettre en place des mécanismes à même de le placer en premier rang de l’économie circulaire, soulignant qu’il faudrait «officialiser l’économie circulaire comme objectif national et un des piliers de la croissance économique, afin de surpasser l’économique linéaire sous-tendant extraction, industrialisation, consommation et élimination des déchets».

Baisser les déchets industriels au quart à l’horizon 2025
Pour le ministre, il est impératif de tracer des objectifs structurels pour réduire au maximum les déchets, en établissant un ratio production-consommation, de manière à diminuer au quart les déchets industriels à l’horizon 2025 par rapport à 2020 «sans pour autant toucher au niveau de production». De même qu’il serait judicieux de réduire, à court terme, les quantités de déchets ménagers et assimilés de 10% et fixer un seuil aux quantités de déchets des activités productives d’ici fin 2021. M. Bacha a tenu à rappeler l’importance de réaliser, d’ici 2025, entre 40 et 50% du recyclage des déchets non dangereux (non inertes) «sachant que le taux actuel ne dépasse pas 10% dans le meilleur des cas».
De leur part, les experts présents lors de cette conférence ont approuvé, à l’unanimité, que «l’économie circulaire constitue un gisement pour l’attractivité de l’industrie nationale et permet l’optimisation ainsi que la réutilisation des ressources et des matières nécessaires aux différents processus industriels». Outre son apport à l’environnemental à travers une production engendrant moins de déchets, l’économie circulaire est considérée comme un moyen de rehausser l’attractivité et la compétitivité des produits et services industriels, a souligné l’expert international en environnement et développement durable, Samir Grimes.
Pour sa part, l’expert en normalisation, Mohamed Chaib Aissaoui, a énuméré les différents types de normes, dont celles fondamentales, portant sur le management, les spécifications des produits, ainsi que celles relatives aux analyses et aux essais. A ce propos, M. Aissaoui a indiqué qu’une nouvelle norme internationale (ISO) sera promulguée d’ici 2022 et dédiée au management des projets d’économie circulaire, estimant que cette norme permettra un vrai essor pour l’économie circulaire.
Djamila Sai