L’engagement infaillible de l’Algérie

Défis sécuritaires

«Je vous réitère l’engagement infaillible de l’Algérie à œuvrer aux côtés de ses partenaires pour faire face aux défis sécuritaires que connaît la communauté internationale, notamment dans la région maghrébine et sahélo-saharienne, et ce, à travers le développement des mécanismes de coopération requis, dans le cadre du respect de la légalité internationale», a affirmé le général de corps d’armée Saïd Chanegriha chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), dans une allocution prononcée jeudi à Moscou au deuxième jour de la 9ème Conférence sur la sécurité internationale, organisée par la Fédération de Russie.

Au début de son intervention, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha a constaté que «la conjoncture internationale et régionale connaît des «changements géostratégiques compliqués et multidimensionnels, desquels résultent des défis et menaces nouvelles touchant à la sécurité et la paix dans notre espace régional». «En effet, et en dépit de l’atténuation de l’ampleur des menaces et des risques des conflits armés entre des acteurs gouvernementaux classiques, il est clair que les menaces actuelles sont devenues transfrontalières et souvent en relation avec des acteurs non-gouvernementaux.
Vous partagez avec moi, sans l’ombre d’un doute, le constat que cette menace est devenue diffuse, multiforme et plus féroce», a-t-il développé. «Ce constat s’applique également au continent africain en général et à l’espace sahélo-saharien et maghrébin en particulier où cette région souffre, réellement, des affres du terrorisme, du trafic d’armes, du narcotrafic, de la traite des êtres humains, de menaces cybernétiques et d’autres crimes organisés transfrontaliers», a-t-il relevé. Le général de corps d’armée a prévenu que «cette dimension sécuritaire hypothéquera, à court et moyen termes, les opportunités de développement dans le continent, et ouvrira la voie à des ingérences étrangères, sous prétexte d’éventuels efforts pour rétablir l’ordre dans les zones frappées par la violence, ce qui survient souvent d’une manière purement anticipée».
Abordant la question du Sahara occidental, «dernière colonie en Afrique et dont le peuple aspire à exercer librement son droit à l’autodétermination», le général de corps d’armée a mis l’accent sur l’impératif, pour l’ONU, de prendre ses responsabilités afin de résoudre ce conflit qui date depuis de longues années. Pour le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, «ce constat très alarmant pour la sécurité et la paix, exige de la communauté internationale de prendre ses responsabilités en respectant strictement les dispositions du droit international dans la résolution de cette crise».
L. A.