Une nouvelle œuvre littéraire de Meriem Telli

«Maoussem Ed-dem»

Le roman «Maoussem Ed-dem» (Saison de sang), première œuvre littéraire produite par l’auteure Meriem Telli après quatre ans d’écriture et de relecture, vient d’être publiée par la maison «Fawassil» pour l’édition et l’information à Ghardaïa.

Cette œuvre, écrite en langue arabe, première de quatre tomes prévus par l’auteure, s’articule, outre l’évocation de la conjoncture socioéconomique difficile vécue par les Algériens durant la décennie noire, autour des sacrifices de la femme, notamment durant cette période de l’histoire de l’Algérie, à travers une fiction où Amani, une fille issue du monde rural, incarne le personnage central. Meriem Telli décrit, à travers cette histoire, l’attachement d’Amani, devenue étudiante universitaire à Alger et défiant les traditions sociétales, à un jeune «Haythem» qui s’est vu contraint par les conditions sociopolitiques de l’époque de sacrifier l’amour de sa vie pour la défense du pays, abandonnant ainsi Amani dans une situation confuse.
Cette histoire tend, à travers les 115 pages de l’ouvrage, à mettre en exergue les hautes valeurs patriotiques exprimées par les personnages, dont «l’amour de la patrie par-dessus tout», la justice et les sacrifices pour le pays. L’auteure explique avoir opté pour le style narratif, plutôt que le dialogue entre personnages, influencée dans son style d’écriture par des genres de littérature universelle, notamment anglaise, américaine et russe, dont ceux de Charlotte Brontë, Georges Orwell, Antoine Tchekhov et Virginia Woolf, en sus d’autres romanciers et poètes arabes de renommée mondiale, à l’instar d’Ahmed Matar, Mahmoud Derouiche et le poète de la Révolution algérienne Moufdi Zakaria.
Tout en rappelant qu’il s’agit là d’une œuvre de fiction et que toute ressemblance des faits et des personnages n’est que fortuite, Meriem Telli a indiqué que ses débuts dans l’écriture ont été forgés à travers la production d’essais et de contributions critiques avant de s’orienter, lors de son parcours universitaire, vers le traitement écrit de questions sociopolitiques. Titulaire d’un Master en langue anglaise, Meriem Telli (29 ans), originaire de Ouargla, enseignante associée à l’Université d’Ouargla et membre de la ligue littéraire locale «Ahl El-Kalam» d’Ouargla, entend publier prochainement les trois tomes restants de son roman.
R. C.