Deux jeunes sauvagement égorgés

Horreur à Khenchela

Les habitants de la wilaya de Khenchela sont toujours sous le choc après que deux jeunes de 26 et 31 ans furent sauvagement égorgés. Face à cette recrudescence de violence, les citoyens de la ville de Khenchela et par l’intermédiaires des représentants de la société civile, interpellent les hautes autorités du pays d’intervenir pour mettre fin à l’insécurité qui prévaut durant ces trois dernières années.

A Khenchela, la cité populaire de la périphérie de Khenchela à vécu une journée d’horreur sans précédent qui n’a pas eu lieu même durant la décennie noire. Tout a commencé par une altercation mettant aux prises un jeune avec sa mère et sa sœur. Selon des témoins qui avaient assisté à la scène, le jeune en question était dans un état hystérique avancé, il tenait des propos menaçant à l’encontre de sa mère et de sa sœur. Les mêmes témoins ont indiqué que l’individu en question reprochait à sa mère et à sa sœur d’avoir quitté la maison alors qu’il leur a demandé de ne pas sortir. « La maman a tenté d’expliquer à son fils qu’elle devait régler un problème à la suite d’un document reçu par l’intermédiaire d’un huissier de justice », a expliqué un voisin. Cette version a été confirmée par un jeune habitant du quartier qui a indiqué que la dame en question avait des problèmes familiaux avec son conjoint, le père de son fils. Le vocabulaire tenu de l’individu avec sa maman a contraint un jeune du quartier d’intervenir pour le calmer. Un second jeune intervient également pour raisonner le fils et de lui demander de ne pas s’en prendre à sa mère et sa sœur. Cet état de fait n’a pas été du gout du fils qui laisse sa maman et sa sœur et s’en prend aux deux jeunes du quartier. Toujours et selon les témoignages des voisins, le ton a monté entre les trois personnes et c’est le fils de la dame qui met fin à cette altercation. Ce n’est que partie remise, l’agresseur de la mère et de la sœur revient au volant de son véhicule et percute ses deux antagonistes. Ne s’arrêtant pas là, il descend de sa voiture pour donner un coup mortel au premier jeune du quartier. Le second qui a tenté de se défendre a été égorgé. Devant la scène horrible personne n’a pas pu intervenir pour apporter les premiers secours aux victimes. Selon des témoignages, les deux victimes sont restées étendues sur le sol durant trente minutes ou plus avant l’arrivée des policiers et des éléments de la protection civile. L’auteur de l’agression a ensuite fait rentrer son véhicule dans un garage avant de s’éclipser. A ce moment-là, la foule en colère ont attaqué le garage faisant sortir le véhicule avant de l’endommager, le renverser sur le toit et mettre du feu. Les véhicules de la police et des pompiers auraient été également caillassées par les jeunes du quartier, a-t-on appris auprès des voisins. Les deux victimes ont été évacués à l’hôpital « Ahmed Ben Bella ». Toujours et selon des témoins, l’une des victimes étaient encore en vie lors de son évacuation, il a succombé à ses blessures au niveau de l’hôpital. Cet état de fait a provoqué la colère des jeunes du quartier venant en grand nombre à l’hôpital. L’information du décès de la seconde victime a provoqué la colère de la foule. Le bâtiment hospitalier a essuyé des jets de pierres, plusieurs vitres intérieurs et extérieurs de l’hôpital ont été brisées. L’auteur du double crime s’est rendu de lui-même aux policiers.

Les représentants de la société civile et les familles des victimes : « Nous avons pleinement confiance en la justice »

Sur instruction du parquet de Khenchela, la famille de l’auteur du double crime a été évacuée par les services de sécurité par mesure de sécurité, a-t-on appris. Cet état de fait a été appréciés par les représentants de la société civile. Ecoutons un représentant de la société civile : « La wilaya de Khenchela as eu beaucoup de chance durant ces dernières années par la nomination de magistrat doté d’une grande qualité, qui appliquent à la lettre les lois de la république et qui mènent à merveille la mission dont ils sont chargées ». Plusieurs autres représentants de la société civile et des notables de la ville trouvent que le procureur de la République et le procureur général de Khenchela ne ménagent aucun effort pour donner à chaque partie ses droits. « El Hamdou li Allah, le temps de l’interventionnisme et de l’injustice est révolu. Les magistrats de Khenchela sont clairs : La justice est au-dessus de tous ». Nous avons donné ici, les déclarations d’un représentant de la société civile. De leurs côtés, les membres de la famille des victimes appellent au calme indiquant qu’ils ont pleinement confiance en la justice du pays représentée par les magistrats de Khenchela. Par ailleurs, certains représentants de la société civile ont brossé un tableau noir sur la sécurité dans la wilaya. Ils n’ont pas manqué d’interpeller par notre biais les hautes autorités du pays leur demandant d’intervenir pour mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans la wilaya. « Khenchela était dans un passé encore récent, l’une des premières villes d’Algérie les plus sécurisées. Contrairement à presque la totalité régions du pays, la wilaya de Khenchela a été presque la seule à faire exception et ce empêchant le terrorisme à s’implanter dans la région », ont-ils indiqués. Ces derniers ont ajouté que cela n’est pas le fruit du hasard mais le résultat des sacrifices des forces de sécurité (Tous corps confondu) et des efforts de plusieurs hommes et femmes intègres qui travaillaient dans « l’ombre ». Selon nos interlocuteurs, la situation n’est plus aujourd’hui la même et ce que ce soit en milieu urbain, à l’extérieur des villes, les communes et même dans les frontières. Il est vrai que selon des informations qui restent à confirmer des groupes suspects auraient été aperçus par des citoyens dans les régions de Boudoukhane, El-Meïta et autres localités lointaines. « L’explosion dernièrement d’un engin faisant des victimes parmi des citoyens, (Probablement des chasseurs), est la preuve de dégradation de situation sécurité », nous a indiqué un notable de la région. Même au niveau du chef-lieu de wilaya, la situation a changé et l’insécurité gagne du terrain, a-t-il affirmé. Pourtant, ces régions ont été passé aux peignes fins par les forces de sécurité et furent dans le passé à 100% sécurisée. En somme, les représentants de la société civile lancent un « SOS » aux hautes autorités du pays leur demandant d’intervenir afin que la sécurité des biens et des personnes soit de nouveau assurée, ont-ils conclu.

Moncef Redha