«Deux à huit ans de prison requises par le parquet»

Affaire de corruption à l’EGT de Tipasa

Deux (02) à huit (08) ans de prison ferme, telles sont les peines requises par le procureur général près la Cour de Tipasa à l’encontre des accusés impliqués dans l’affaire de corruption au sein de l’Entreprise de gestion touristique (EGT).

Le réquisitoire du parquet est intervenu lors de la deuxième audience du procès en appel des accusés, débuté samedi par l’audition des parties accusées, dont cinq anciens directeurs généraux (DG), le président et des membres du Conseil d’administration. Le procès se poursuit avec le plaidoyer de la défense. Le représentant du parquet général a requis une peine de 8 ans de prison ferme à l’encontre des deux anciens directeurs généraux, à savoir Bahlouli Mohamed (2014-2016) et Kaoula Yacine (2017-2020) assortie d’une amende d’un million DA. Ils ont été condamnés en première instance à 6 ans de prison ferme.
Le procureur général adjoint a requis une peine de 6 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million DA à l’encontre de sept autres accusés, en l’occurrence le président du Conseil d’administration de l’EGT, Bar Aziz, un ancien DG, Chiah Rabah, un ancien DG par intérim, Aglouchi Mohamed (2016-2017), en sus d’autres cadres centraux de l’entreprise. Il s’agit de Kaouane Noureddine (directeur des finances et des moyens), Maglati Samia (directrice technique), Abdelhak Saadouni (chef de projet) et Khelifi Hamza, condamnés en première instance à des peines de 2 à 4 ans de prison ferme.
Le Parquet a également requis une peine de 3 ans de prison ferme et une amende d’un million de DA à l’encontre de 6 autres fonctionnaires, dont la directrice de la modernisation à l’EGT, en l’occurrence Hadjira Deraouche. Le représentant du Parquet a plaidé pour l’incrimination des 11 autres accusés, dont la majorité sont des membres des commissions d’ouverture des plis et des marchés. Le premier procès avait, pour rappel, innocenté neuf fonctionnaires et prononcé à l’encontre des autres une peine de prison allant jusqu’à deux ans (6 + 11 accusés). Le représentant du Parquet général a plaidé pour l’endurcissement des peines, par contumace, à l’encontre de la société de construction portugaise «ACA», laquelle avait obtenu le marché de modernisation et réhabilitation de l’EGT et bénéficié d’indus avantages, condamnée en première instance à amende de 5 millions de DA avec exclusion de la procédure de passation de marchés publics en Algérie pendant cinq (5) ans.
Moncef Redha