La huitième étoile à l’horizon pour les Canaris

JSK 3 – Coton Sport 0

On connaît l’affiche de la finale de la Coupe de la Confédération qui aura lieu le 10 juillet au Bénin. Ce dimanche, la JS Kabylie, après le Raja Casablanca, valide son billet à l’occasion des demi-finales retour. Les Canaris disputeront ainsi donc leur première finale continentale depuis celle remportée en 2002 en Coupe de la CAF.

Le rêve des Algériens s’est prolongé ce dimanche 26 juin au stade 5-Juillet. Et il n’a jamais été aussi beau, ni semblait plus réel. Face au pilonnage adverse, la JSK a su entrer en résistance, devant un stade vide pour cause de Covid-19. Elle savait qu’elle allait avoir affaire à une équipe décidée à ne rien lâcher, au contraire, elle allait proposer une stratégie différente de celle mise en route lors du match aller, le stade 5-Juillet serait alors de terrain pour se qualifier et jouer la finale. L’approche tactique était forcément prépondérante pour les Algériens. Mais, laquelle de ces deux équipes, a priori plus à l’aise sans le ballon qu’avec, allait prendre l’initiative du jeu dès les premières minutes du coup d’envoi. Les Kabyles ont commencé par faire valoir leur supériorité technique dans le domaine de la construction pour s’installer dans la moitié du terrain adverse.

Le quitte ou double des Algériens
Toutes les bonnes choses ont une fin. Mais, quitte à en profiter, autant qu’elle soit la plus tardive possible. Pour la JSK et leur épopée africaine, ce sera donc le quitte ou double… Quoiqu’il arrive, elle ne pouvait rater cette qualification. Elle a travaillé pour qu’elle soit en finale. Honorer le football algérien était aussi un de ses objectifs. En finale ! Après la belle année de Iboud, soit dix-neuf ans après le dernier trophée africain remporté face au Tonnerre de Yaoundé en 2002, la JSK a su négocier au mieux cette demi-finale retour de la Coupe de la CAF contre une équipe qui n’a pas forcément trouvé son allure pour y freiner les descentes des locaux qui auraient pu charger le chariot des invités de buts, si ce n’est la précipitation et l’envie d’en découdre avec le Coton Sport. Dès la 6e minute, la JSK inaugure son premier but par l’intermédiaire de Boulahia qui a montré la voie à ses camarades. A la 37’, Souyad sur penalty aggrave la marque et l’on passe au 2-0. Les enchaînements devenaient plus rapides et les occasions de scorer se multipliaient devant la cage adverse.

Les Kabyles gèrent le match
Autant dire que c’était perdu d’avance vu la solidité défensive du représentant algérien. N’arrivant plus à contrôler la balle, préfèrant se laisser emporter par cette technique de jeu qui étouffait toute tentative. Le rencontre perdait presque de sa saveur, du fait qu’il n’y avait aucun adversaire solide en face à même de faire le spectacle. Ne faisant pas le poids, les Camerounais ont juste limité les dégâts mais encaissent tout de même un 3e but juste avant la pause par l’intermédiaire de Boulahia, auteur d’un doublé. En seconde mi-temps, les visiteurs se présentent avec une autre tactique de jeu, celle de rester en défense afin d’éviter d’alourdir la facture.
Face à ce schéma, les Kabyles entrent dans ce jeu et font «balader» la balle d’un joueur à un autre. Sachant qu’elle est déjà en finale, n’ayant rien à perdre, elle préfère alors gérer le match, qui est déjà plié en première période. Une apnée de quatre-vingt-dix-sept minutes. Voilà comment résumer au mieux cette demi-finale dans la douceur. Il faut dire que les représentants algériens ont eu leur combat. Un vrai. Un épisode épique. Du genre de ceux qui marquent une génération. Ce n’était pas la folie. Ce n’était pas la maîtrise. C’était encore autre chose. La JSK fera face au Raja Casablanca. Après leur 0-0 de l’aller en Egypte, les Marocains ont été tenus en échec par le Pyramids FC sur le même score sur leur pelouse au retour. Ils se qualifient grâce aux tirs au but (0-0, 5-4 tab).
H. Hichem