Le «MRE» lance des plans d’urgence à travers l’ensemble du territoire

Crise d’eau potable

Pour faire face à la crise d’eau potable qui touche pratiquement la majorité des régions du pays, le ministère des Ressources en eau (MRE) a mis en place un programme d’urgence à travers l’ensemble du territoire national, a indiqué le secrétaire général du ministère M. Smaïl Amirouche.

Dans une déclaration à la Chaîne nationale III, l’ex-directeur général de l’Algérienne Des Eaux et l’actuel secrétaire général actuel du ministère des Ressources en eau a indiqué, je cite : «Depuis trois années, il y a eu une réduction drastique des précipitations, principalement dans les régions Centre et Ouest du pays, tandis que la région Est reste mieux arrosée. Il s’agit d’une réduction de 35 à 40% par année, ce qui a engendré une diminution drastique des volumes d’eau, emmagasinés dans les barrages». Ce dernier a ajouté que cette situation a conduit les responsables du secteur à lancer des plans d’urgence sur une vingtaine de régions à travers le territoire national. M. Smaïl Amirouche a fait savoir que si dans certaines wilayas la situation est maîtrisable, dans d’autres en revanche, la situation est un peu plus lourde.
«Ces programmes d’urgence sont en cours de réalisation et seront confortés par d’autres solutions alternatives», a-t-il ajouté. Pour rappel, le département des Ressources en eau compte 22 wilayas fortement touchées où des solutions sont mises en œuvre. Dans l’Ouest du pays, plus précisément à Sidi Bel-Abbès, où le barrage de Sidi Abdelli a connu un taux très faible de remplissage, la ville et plusieurs communes seront raccordées à la station de dessalement et au barrage de Sikkak (Tlemcen). Les travaux se terminent au mois de juillet, a-t-on appris. Cette nouvelle ressource va renforcer et garantir l’alimentation en eau potable de la population de Sidi Bel- Abbès, en attendant l’hiver prochain», selon le même responsable. M. Amirouche a indiqué que d’autres mesures ont été prises, à l’exemple des solutions apportées dans les wilayas de Sétif et de Bordj Bou-Arréridj.
Ecoutons, le secrétaire général du ministère des Ressources en eau : «Il y a un transfert à partir du barrage d’Ighil Emda vers le barrage Mahouane à Sétif. Ainsi, il y aura un autre transfert cette fois-ci du barrage Mahouane de Sétif vers le barrage de Ain Zada qui alimente la wilaya de Bordj Bou- Arréridj. En revanche, pour le Centre du pays et l’Algérois, la situation est plus complexe». Toujours et selon le secrétaire général du ministère, personne ne maìtrise les cycles hydrologiques et que la météo a contredit les prévisions. «Les rares pluies qui sont tombées ces trois dernières années n’ont pas permis un remplissage des oueds, dont les crues sont nécessaires pour alimenter les barrages», a-t-il affirmé. Pour parer à l’urgence, le ministère des Ressources en eau intensifie les forages de puits dans le Centre du pays. «Un vaste programme est lancé, principalement dans l’Algérois. Jusqu’à présent, 170 forages ont été lancés et encore 120 autres sont prévus», annonce le responsable. Une solution opérationnelle à court terme puisque «le délai moyen de réalisation d’un forage avec ses équipements, raccordé à l’électricité et aux canalisations, est de l’ordre de deux mois, au maximum», précise-t-il.
«Des entreprises publiques et privées sont mobilisées pour les réaliser dans l’immédiat, les financements nécessaires ont été mobilisés par le Gouvernement et les travaux se déroulent correctement sur le terrain», affirme Smail Amirouche. En attendant, «la réalisation de trois stations de dessalement de petite capacité a été lancée au mois de mars, pour combler le manque d’eau pour Alger et Tipasa», annonce-t-il encore qui donne des précisions. «Trois stations de 10.000 m3 à Ain Benian, Zéralda et Bousmail, et une de 5.000 m3 à Palm Beach. Cette stationsera opérationnelle avant la fin du mois de juillet». Toujours autour de la capitale et dès la semaine prochaine, il est prévu la réalisation de trois nouvelles stations de dessalement monoblocs, d’une capacité totale cumulée de 150.000 m3 par jour. En somme, les citoyens doivent également prendre des mesures adéquates, de s’abstenir à gaspiller de l’eau afin que les efforts déployés par le MRE et les autorités du pays puissent avoir des résultats positifs.
Moncef Redha