«Sonatrach toujours apte à assurer l’approvisionnement de l’Espagne», selon Hakkar

Gaz naturel

Le P-dg de Sonatrach, Tewfik Hakkar, a affirmé avant-hier que la compagnie nationale des hydrocarbures sera toujours apte à assurer l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc Medgaz, et ce grâce aux capacités de liquéfaction de l’Algérie.

Lors d’une conférence de presse animée en marge de la présentation des bilans d’activités de Sonatrach, M. Hakkar s’est exprimé sur l’avenir du gazoduc Maghreb-Europe dont le contrat d’exploitation pour la partie traversant le territoire marocain arrivera à échéance le 31 octobre prochain. A ce sujet, il a affirmé que «même en cas de non renouvellement de ce contrat qui prend fin en octobre prochain, l’Algérie pourra fournir l’Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème», a souligné le P-dg de Sonatrach. «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non renouvellement du contrat d’excellence du gazoduc concerné», a-t-il assuré.
Interrogé au sujet de l’engagement de Sonatrach au niveau des projets de dessalement d’eau de mer à travers le territoire national, M. Hakkar a fait savoir que quatre projets de réalisation de stations de dessalement ayant un «caractère urgent» ont été confiés à Sonatrach pour faire face au manque de précipitations. Sonatrach est engagée sur les 11 stations de dessalement d’eau de mer, dont 9 activent à une capacité de 100 %, selon le P-dg de la compagnie nationale. Sur la loi sur les hydrocarbures, M. Hakkar a fait savoir que «d’ici la fin du mois de juillet prochain» tous les textes d’application seront publiés, estimant que cette loi est «attractive» et «très flexible».
S’agissant du développement des énergies renouvelables (EnR), le premier responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures a affirmé que «Sonatrach s’inscrit dans le processus de développement des EnR». A ce propos, il a expliqué que les hydrocarbures continueront à jouer un rôle «important jusqu’à 2050», tout en soutenant que «les hydrocarbures ne constitueront pas moins de 50 % du mix énergétique mondial jusqu’en 2050 (…) et que l’hydrogène ne sera compétitif qu’à partir de 2050 notamment en Europe». Abordant les raisons de la rupture de contrat avec la compagnie pétrolière britannique british petroleum, M. Hakkar a relevé que cela est dû à la stratégie globale de la compagnie britannique qui s’était orientée vers les EnR en quittant graduellement le secteur des hydrocarbures. «Il y aura un autre partenaire qui remplacera BP au niveau des projets concernés au terme des contrats qui arriveront à expiration en 2027», a-t-il rassuré.
Manel Z.