Du travail en perspective
Professionnalisme dites-vous ?

Il y a ceux qui veulent faire changer l’ambiance dans le football, il y a ceux qui refusent de déguerpir et ceux qui n’espèrent que voir le football s’afficher sous les bannières du professionnalisme, et puis ils y auraient ceux qui complotent pour que ce football perde le Sud au lieu du Nord «l’ailleurs» est-il toujours valable ? Peu importe, l’essentiel est de fuir cette mauvaise mentalité, qui refuse de se joindre à ceux qui militent pour que le football trouve sa place dans les décors des meilleures fédérations et ligues internationales.
Replacer les clubs au cœur du projet sportif
Ce qui vient de se passer à Béchar et pourrait arrivait à d’autres clubs, il s’érige en acte de salut. «Programmer une rencontre de football à 10h du matin dans la région du sud, sous un soleil de plomb pour des espoirs âgés de 19-20 ans, est un acte volontaire qui se justifie par une incompétence caractérisée». C’est l’avis des observateurs sportifs. Notre confrère du journal électronique DIA, raconte cette mésaventure vécue par les espoirs de la JS Kabylie à Béchar, ce jeudi 1er juillet 2021. Une sale histoire qui fait mal au football national et qui risquerait de cicatriser, à tout jamais, le plan de développement de la nouvelle équipe de la Fédération algérienne de football. «Arrivés à Béchar pour jouer contre le club local de JS Saoura et ce après avoir parcouru plus de 1 000 km, (surpris) ils trouvent, à leur grande déception, le portail du stade fermé».
Dans une autre vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, un responsable de la JSK raconte, «on est arrivé à 9h14, il n’y avait personne pour nous ouvrir le portail, alors que le match était programmé à 10h, j’ai escaladé le mur pour pénétrer dans le stade… Arrivé au bureau, j’ai discuté avec les chargés du match, notamment les dirigeants de la JS Saoura et le trio d’arbitres, lesquels ne voulaient rien savoir, ils avaient tout préparé pour que le match ne se joue pas et qu’il soit déclaré forfait. Ils avaient déjà validé la feuille de match alors que les joueurs étaient arrivés avant le temps réglementaire pour jouer le match. Un comportement désolant venant de la part du plus grand club du Sud. Nous saisirons officiellement les instances du football», devait-il conclure.
L’histoire
Nul ne peut ignorer que le renforcement des clubs amateurs est une priorité. Les valeurs humanistes du football sont portées par les éducateurs sportifs des clubs : dépassement de soi, désintéressement, respect des règles, fraternité. Le sport reste un vecteur de lien social, il constitue un lieu de diffusion de valeurs et de formation des individus, un facteur de promotion, engage l’image du pays dans les rencontres internationales comme c’est le cas de la JSK. Un accompagnateur de l’équipe espoir s’est interrogé «on est plus que frustré par cette manière de faire, comment réussir à inculquer les belles manières à cette jeunesse qui accepte de faire des milliers de kilomètres pour se voir interdire l’accès du stade pour affronter la JS Saoura. Rien ne saurait les dissuader, les retenir, les écouter, ils ont entièrement raison, ils ne penseront guère à reconnaître leur incompétence et se retirer…»
Les auteurs croient-ils au développement du football ?
Les auteurs qui ont porté atteinte à l’hospitalité, connue et reconnue des Bécharois, seraient incapables de regarder les perspectives nouvelles qui n’attendent qu’à être forgées. Ils ne devront pas quitter ce terrain sans leur arbitre, parce qu’ils devront jouer aussi leur partie devant qui de droit». L’urgence, pensent les experts et professionnels du football, est de replacer les clubs au cœur du projet sportif. Car c’est via ses clubs que le football est éducatif et producteur de citoyenneté. Pas par la simple vertu de l’exercice du sport, mais par le fonctionnement des clubs : par la transmission du savoir-faire technique et des principes sportifs de solidarité, par le travail des éducateurs. Le dossier reste ouvert.
H. Hichem