«Un geste envers une personne qui était dans un état de santé critique»

Sahara occidental

L’hospitalisation en Espagne du président sahraoui, Brahim Ghali était «un geste envers une personne qui était dans un état de santé critique», a affirmé lundi la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, dans une interview accordée à un journal espagnol.

L’hospitalisation du président sahraoui, en avril dernier en Espagne «était un geste envers une personne qui était dans un état de santé critique, ce n’est pas la première fois que cela arrive dans notre pays», a affirmé la ministre au quotidien El Correo. Elle a assuré, en outre, que la responsabilité de l’Espagne au Sahara occidental est de travailler de manière constructive avec les Nations unies pour trouver une solution définitive à un différend qui est l’un de ceux qui nécessitent une réponse de la communauté internationale. Au cours du mois de mai dernier, le gouvernement espagnol s’était insurgé contre le fait que le Maroc ait laissé passer des milliers de migrants clandestins vers l’enclave espagnole de Ceuta, dont des mineurs, en représailles contre l’hospitalisation du président sahraoui en Espagne.
Le 10 juin dernier, le Parlement européen avait réagi à son tour en adoptant, à une large majorité, une résolution dans laquelle il a rejeté l’utilisation par le Maroc de migrants mineurs non accompagnés, comme moyen de pression sur l’Espagne. Le Parlement européen «rejette l’utilisation par le Maroc des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un Etat membre de l’Union, déplore en particulier que des enfants, des mineurs non accompagnés et des familles aient franchi massivement la frontière entre le Maroc et la ville espagnole de Ceuta, mettant ainsi leur vie et leur sécurité clairement en péril», souligne le texte de la résolution.

Un avion marocain atterrit près d’al- Qods occupé pour participer à un exercice militaire israélien
Un avion de transport Hercules appartenant à l’armée de l’air marocaine a atterri dimanche à la base militaire israélienne Hatzor au sud-ouest d’al Qods occupé pour participer à un exercice militaire israélien, une démarche perçue comme une volonté de Rabat de renforcer sa coopération militaire avec l’entité sioniste après six décennies de collaboration bilatérale secrète dans les domaines d’armes et d’espionnage. Selon des médias de l’entité sioniste, c’est la première fois qu’un avion militaire marocain est aperçu en train atterrir dans une base militaire de l’entité sioniste. «L’atterrissage à la base aérienne de Hatzor coïncide avec un exercice militaire» auquel participe nombre de pays, dont les Etats-Unis, ajoutent les mêmes sources. « Le Maroc est-il un allié diplomatique ou militaire d’Israël ? », a réagi l’ancien diplomate et journaliste marocain, Ali Lamrabet dans un Tweet.
La participation du Maroc à cet exercice militaire fait suite à des informations relayées par des médias de l’entité sioniste faisant état de la volonté de Rabat d’ouvrir une ambassade à Tel Aviv. En décembre dernier le New York Times avait indiqué que la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste était le couronnement de 60 ans de collaboration bilatérale étroite et secrète sur les questions militaires et de renseignement et les assassinats. Cette collaboration a été révélée au grand jour grâce à une série de documents et d’entretiens, avait alors précisé le quotidien américain, ajoutant que l’entité sioniste avait aidé le Maroc à obtenir des armes et des équipements utilisés dans le renseignement, et également à assassiner un chef de l’opposition.

L’armée sahraouie mène de nouvelles attaques contre les forces d’occupation marocaines
Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené dimanche et lundi de nouvelles attaques contre les positions des forces de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de sable, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le 236e communiqué rapporté par l’agence de presse sahraouie (SPS), «les unités de l’APLS ont bombardé les positions des forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Smara, Haouza, Aousserd et Mahbes». Des unités avancées de l’APLS ont exécuté dimanche des bombardements contre les positions de retranchement des forces de l’armée marocaine dans les régions de Sebkhat El Akriche, la région de Mirane dans le secteur de Smara, la région de Rous Ben Zekka, la région de Rous Arbib El Kaâ, les régions d’Akilb Echek dans le secteur de Aousserd et Lekthithra dans le secteur de Haouza », ajoute la même source.
Lundi, les unités de l’ALPS ont mené des «bombardements ciblant les retranchements des forces d’occupation marocaines dans la région de Lakaâd dans le secteur de Mahbes», a précisé la même source. L’ALPS poursuit ses attaques contre les «positions et les retranchements des forces d’occupation marocaines, qui ont subi des pertes humaines et matérielles considérables le long du mur de la honte», a conclu le communiqué.

LOPIS : «Nous invitons les autorités algériennes à former les imams au Burkina-Faso pour contrer l’extrémisme»
Le président de la Fédération des Associations islamiques du Burkina Faso (FAIB), El Hadj Oumarou Zoungrana, a invité lundi depuis Ouagadougou (Burkina-Faso) les autorités algériennes à former des imams et des prédicateurs de son pays afin de faire face à l’extrémisme ayant connu une forte propagation dans les pays du Sahel durant les dernières années. «Nous invitons les autorités algériennes à assurer un accompagnement et une formation à nos imams sur les fondamentaux de la religion islamique et ses principes de modération, de juste milieu et de tolérance», a déclaré à l’APS M. El Hadj Oumarou Zoungrana, en marge des travaux du 12ème atelier de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), placé sous le thème «Remédier à l’extrémisme : acceptation de l’autre, de la théorie à la pratique».
La FAIB a tenu à prendre part à cet atelier avec le plus grand nombre possible d’imams «assoiffés de connaissances et de savoir dans la religion islamique puisés à sa source en vue de tirer profit de l’expérience des pays membres pionniers dans la lutte contre l’extrémisme, et à leur tête l’Algérie», a-t-il souligné. Rappelant que l’organisation de cet atelier au Burkina-Faso revêtait «une signification particulière», compte tenu de la situation sécuritaire instable et de la recrudescence des attentats terroristes, le même intervenant a salué l’initiative des membres de la LOPIS et leur participation à «la diffusion de la pensée modérée et à la lutte contre l’extrémisme violent». S’agissant de la FAIB, M. El Hadj Oumarou Zoungrana a précisé qu’elle compte 360 associations islamiques représentant quatre confréries, entre Sunnah et Tidjania, ajoutant qu’elle avait pour vocation la préservation de la cohésion entre les différentes confréries afin de faire entendre la voix des musulmans dans ce pays et de mettre de côté les différends religieux.
Pour sa part, l’imam et membre de l’Association Sunnite affiliée à la FAIB, Cheikh Omar Sankara, a fait savoir que les musulmans majoritaires au Burkina-Faso (65%), souhaitent apprendre les préceptes de l’Islam et la langue arabe. Toutefois, «le nombre des centres et des écoles coraniques est très réduit et les moyens matériels et humains sont minimes». La formation des imams et des Oulémas au Burkina-Faso est «inexistante, ce qui laisse place aux groupes extrémistes qui cherchent à l’exploiter pour diffuser leur idéologie malsaine», a-t-il souligné, appelant les membres de la LOPIS à examiner, lors de cet atelier, la possibilité d’organiser des sessions de formation au profit des imams burkinabés.
R. I.