La piste de l’acte criminel confirmée

L’incendie de Khenchela est le plus important depuis le début de l’été

La piste criminelle des incendies qui s’étaient déclarés, dimanche, dans le massif des Aurès, plus précisément, dans les forêts d’Ain Mimoun à Tamza et celles, limitrophes, des communes de Chélia et Bouhmama et ont détruit près de 1.500 ha de couvert végétal composé principalement de pins d’Alep, s’est confirmée.

Avant-hier mardi, le Groupement territorial de la Gendarmerie nationale a annoncé l’arrestation de trois (3) individus suspectés d’être impliqués dans le déclenchement des incendies de forêts d’Ain Mimoun dans la commune de Tamza. Les suspects, âgés entre 18 et 55 ans, soupçonnés d’être à l’origine du déclenchement du feu dans les forêts d’Ain Mimoun, a fait savoir la même source, ont été interpellés à proximité des forêts de Bir Oussfane et Ain Mimoun à Tamza. L’enquête menée par les services concernés, a précisé la même source, se poursuit avec les suspects au sujet des accusations portées à leur encontre. «Les éléments de la Gendarmerie nationale sont toujours sur les lieux des incendies qui a ravagé de vastes surfaces du couvert forestier afin de poursuivre les investigations et les recherches, en vue de déterminer leurs causes exactes et arrêter les suspects impliqués dans cet acte criminel», a poursuivi la même source.
Selon le Directeur général des Forêts, Ali Mahmoudi, les incendies qui se sont déclarés, dimanche, dans le massif des Aurès, plus précisément, dans les forêts d’Ain Mimoun à Tamza et celles, limitrophes, des communes de Chélia et Bouhmama, ont détruit près de 1.500 ha de couvert végétal composé principalement de pins d’Alep. «L’incendie de Khenchela est le plus important depuis le début de la campagne de lutte contre les feux de forêts», a-t-il dit lors d’une conférence de presse tenue, avant-hier mardi, conjointement avec le Directeur général de la Protection civile, à Bir Ouassfane (Tamza), lieu de départ de ces incendies. Tous les moyens logistiques et humains nécessaires, a poursuivi Ali Mahmoudi, étaient mobilisés. «La Conservation des forêts de Khenchela est renforcée par cinq colonnes mobiles des wilayas voisines avec un total de plus de 200 agents dotés de 90 véhicules et de camions-citernes, et qui contribuent aux côtés des agents de la Protection civile, des travailleurs de l’Entreprise régionale de génie rural et de citoyens volontaires à circonscrire les flammes afin de contrôler la situation et d’éviter la propagation du feu à d’autres zones», a observé le DG des Forêts.
Pour sa part, le Directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughlef, a i-diqué que les feux des forêts qui s’étaient déclarés à Ain Mimoun à Tamza et Bouhmama dans la wilaya de Khenchela étaient maîtrisés à 90%. «Les éléments de la Protection civile sont parvenus, en coordination avec ceux de la Conservation des forêts, à éteindre le feu au niveau de neuf foyers d’incendie sur les douze signalés depuis dimanche soir», a-t-il dit. Faisant remarquer que les flammes de la plupart des sites touchés ont été circonscrites par les agents de la Protection civile, alors que les efforts se poursuivent pour éteindre les incendies dans les régions de Bir Ouanes, Issoumer et Bouhmama, le colonel Boughlef n’a pas exclu la possibilité de recourir aux services de l’Armée nationale populaire (ANP) au cours des prochaines heures pour maîtriser la situation dans le cas où celle-ci persisterait, ou si la zone des incendies devait s’étendre.
«Les moyens logistiques et humains nécessaires ont été mobilisés pour éteindre les flammes», a-t-il poursuivi, relevant que plus de 500 agents de la Protection civile sont à pied d’œuvre dans les forêts de Tamza et Bouhmama depuis trois jours pour éteindre les incendies qui ont ravagé de vastes zones de couvert végétal. Dès le départ de ces incendies, soit dimanche, des citoyens et des membres d’associations caritatives de la wilaya de Khenchela s’étaient portés volontaires pour soutenir les efforts de la Protection civile et ceux de la Conservation des forêts et contribuer à circonscrire les flammes et aider à l’évacuation des citoyens résidant dans le périmètre forestier, en plus de fournir des repas et des médicaments aux agents qui œuvrent à éteindre les flammes dans les forêts d’Ain Mimoun, Chélia et Bouhmama. Un premier bilan de la Direction générale des forêts, faisait état de 120 départs de feu depuis le 1er juin, auxquels s’ajoutent ceux de Khenchela, dimanche, et Tipasa, avant-hier mardi.
Rabah Mokhtari