Cette neuvième législature a acquis sa légitimité

Mustapha Haddam

L’installation de la nouvelle Assemblée populaire, issue des dernières législatives, inaugure la 9ème législature, indique l’analyste politique Mustapha Haddam qui précise que «nous sommes dans le parachèvement du processus d’édification institutionnelle».

Invité, jeudi matin, de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, celui-ci fait savoir qu’il s’agit de la mise en œuvre des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. «Après les élections présidentielles, nous avons eu l’adoption de la Constitution. Juste après, nous sommes passés à la dissolution de l’APN et l’organisation ensuite des élections», explique-t-il. Selon lui, nous sommes, donc, engagés dans un processus d’édification constitutionnelle qui va se poursuivre dans les mois à venir avec les élections locales, c’est-à-dire les élections communales et de wilayas.
Aujourd’hui, enchaîne Mustapha Haddam, on est avec l’installation de l’Assemblée populaire nationale avec le processus institutionnel connu, c’est-à-dire validation des mandats, élection du Président de l’APN et désignation des vices-présidents. «Je pense que l’APN sera opérationnelle après le respect de ces procédures qui permettront à cette Assemblée de commencer à travailler», ajoute-t-il. Pour lui, cette neuvième législature a acquis sa légitimité, et ce, grâce aux élections qui ont été «propres et transparentes». «Nous avons vu que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a fait son travail. Elle a eu le courage de communiquer les chiffres réels, qui ont été confirmé ensuite par le Conseil constitutionnel», dit-il.
Le deuxième argument avancé par l’invité, c’est la composante de cette Assemblée, qui, d’abord, a donné la chance aux jeunes Algériens qui ont décidé de participer à la chose politique, puisque 134 députés ont moins de 40 ans. «Nous avons 264 universitaires. Cela aura un impact sur l’action de l’APN, aussi bien, en terme d’initiatives législatives, qu’en terme de contrôle de l’action de l’Exécutif», estime-t–il. Enfin, Mustapha Haddam déplore le nombre de femmes, qui est malheureusement de 8.10 % dans cette Assemblée. «Il aurait été souhaitable que ce chiffre soit un peu plus élevé», conclut–il.
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