Le CNESE insiste sur le recours aux partenaires privés pour réaliser les objectifs

Gestion des réseaux industriels, gaz, électricité et eau

Le président du Conseil national, économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, ne rate aucune occasion pour interpeller les autorités sur la nécessité de travailler avec le secteur privé pour réaliser les objectifs économiques et sociaux.

Commencer, selon lui, par la révision de la politique des subventions publiques, impliquer progressivement les consommateurs dans «le financement du développement des réseaux, électrique, de gaz et d’eau et encourager l’alliance public/privé pour résoudre, notamment, les problèmes de financements que rencontre le secteur public dans la réalisation de certains projets structurants». C’est l’alternative proposée en raison du manque de soutien financier international depuis quelques temps. Ce manque de financement est à l’origine du retard qu’accuse, aujourd’hui, le développement et l’élargissement des réseaux de l’électricité, du gaz, de l’eau, des transports et des télécommunications à travers le territoire national, alors que l’Etat veut sortir les zones d’ombres de leur obscurité et permettre un accès équitable à l’énergie et à l’eau. Le CNESE a organisé, mercredi dernier, un séminaire sur «la révision de système de tarification et l’ouverture de certains créneaux aux investisseurs privés».
Cinq ateliers sur la dynamique des réseaux industriels ont été animés par des experts et des représentants des différents ministères et des entreprises publiques et privés activant dans ces secteurs, selon le communiqué du CNESE. Ils ont échangé, particulièrement, sur le problème du financement qui se pose actuellement et empêche l’exécution d’importants projets dans le secteur. M. Tir a pointé l’absence de collaboration effective entre les acteurs des secteurs public et privé pour réaliser les infrastructures majeures. Un manque de synergie empêche le secteur public à achever les projets d’envergure.
«Les monopoles naturels publics chargé de la gestion des réseaux réalisent des déficits chroniques et structurels partout dans le monde, ce qui amène à lancer des réflexions pour surmonter ces déficits et développer d’autres modèles économiques basés sur la notion du coût du capital, le coût marginal de la distribution et l’efficacité et la qualité du service», a souligné le président du CNESE, expliquant que «continuer à financer ces projets par le biais du contribuable implique le recours aux ressources du Trésor, alors qu’impliquer l’usager consiste à faire participer le dernier bénéficiaire du service au financement ce qui inclus le rééquilibrage des tarifs dans les différentes industries (eau, transport, gaz et électricité)». Selon lui, la solution est d’ouvrir le capital de ces entreprises publiques au privé ou lui confier la gestion.
Cette proposition divise toujours en Algérie. Or, les entreprises de gestion des réseaux industriels sont de plus en déficitaires, ce qui retarde l’exécution des projets structurants et retarde l’accès à l’électricité, à l’eau et au gaz dans les régions isolées du pays. Pour remédier à ces problèmes, des entreprises des réseaux eau ont recommandé «la révision du système tarifaire (coût-vérité), des subventions qui ciblent les couches sociales démunies». De leur côté, les agences de gestion des réseaux de distribution de gaz ont appelé «à l’intégration des investisseurs privés, et l’octroi des concessions de longue durée, ainsi que la révision de la loi de 2002 portant sur la gestion des réseaux de distribution du gaz».
Samira TK