«La délivrance de certificats de vaccination stimulerait le processus de vaccination»

Pr Réda Djidjik, chef de service d’Immunologie au CHU de Beni Messous :

Le professeur Reda Djidjik, chef de service d’immunologie au CHU de Beni Messous (Alger), a mis en avant, avant-hier vendredi, la nécessité de sensibiliser davantage les citoyens à l’importance et aux objectifs de la vaccination pour contrôler cette épidémie du Coronavirus (Covid-19).

«La situation épidémiologique en Algérie est préoccupante», a-t-il indiqué. Considérant qu’aucun spécialiste ou expert ne peut dire avec certitude quand nous sortirons de cette crise. S’exprimant sur les ondes de la radio Sétif, le professeur Réda Djidjik a fait remarquer que la délivrance de certificats de vaccination pour permettre l’accès aux lieux publics stimulerait et encouragerait le processus de vaccination. «Certains pays ont pu contrôler relativement la maladie avec la vaccination de 50% de leurs citoyens et, par la suite, ont pu permettre le retrait des masques. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de nous faire vacciner», a observé le Pr Réda Djidjik. D’ici la fin de l’année en cours, a poursuivi le chef de service d’Immunologie au CHU de Beni Messous (Alger), si nous vaccinons 10 à 15 millions d’Algériens, nous pouvons dire que nous avons atteint l’objectif fixé.
«Le processus de vaccination doit être accéléré pour revenir à une vie normale, et toute personne ayant la possibilité de recevoir le vaccin ne doit pas hésiter», a poursuivi le Pr Réda Djidjik, rappelant que le taux de vaccination est lié au nombre de doses acquises par le pays. Il y a, a-t-il dit, un manque d’information, ce qui a conduit à la propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. «Les gens qui s’érigent en médecins, experts et scientifiques remettent en question la faisabilité des vaccins, et c’est regrettable», a estimé le Pr Réda Djidjik, faisant remarquer que se faire vacciner ne signifie pas que le virus ne se transmet pas d’une personne à une autre, mais cela soulage des symptômes dangereux. Nous sommes en plein été, alors que les rassemblements se multiplient, il faut respecter les mesures préventives, sinon, a ajouté le chef de service d’Immunologie au CHU Beni Messous (Alger), on ne pourra pas contrôler cette épidémie du Coronavirus (Covid-19) dans les hôpitaux.
Revenant sur l’augmentation du nombre de contaminations au Coronavirus (Covid-19) dont la barre des 800 cas de contaminations, par jour, est dépassée avant-hier vendredi, le Pr Réda Djidjik a fait savoir que cette hausse du nombre de cas de contaminations n’a rien à voir avec la réouverture partielle de l’espace aérien. «L’Etat a renforcé les mesures de prévention», a rappelé cet immunologue. Relevant que certains peuvent confondre les coups de froid dus aux climatiseurs avec les symptômes du Coronavirus (Covid-19), le Pr Réda Djidjik a, à l’occasion, insisté sur la nécessité de faire les analyses dès l’apparition des premiers symptômes. «Le patient doit effectuer des tests jusqu’à preuve du contraire», a encore indiqué cet immunologue.
Rabah M