Le standard du tribunal de Batna «hors champ»

Batna

Voilà près d’une semaine que nous tentons de joindre le tribunal de Batna mais en vain. La dernière fois ou nous avons eu la chance de joindre le standard de la Cour remonte au 4 Juillet dernier.

Ce jour-là, la personne au standard nous a fait savoir que le procureur adjoint chargé de la communication était en audience, alors que le procureur de général n’était pas dans son bureau. Durant l’après-midi, le standardiste nous a répété la même chose, le procureur général et son adjoint chargé de la communication ne sont pas disponibles. Malgré notre insistance, le standardiste nous a fait savoir qu’il ne pourrait pas nous mettre en relation avec les deux responsables ni avec le greffier en chef ou la secrétaire du procureur général. Hier, 11 juillet 2021, les deux numéros du tribunal ne pondaient pas. Nous avons jugé utile de contacter une fois de plus la Cour de Batna. Cette fois-ci, le standardiste décrocha le téléphone et nous avons décliné notre identité ainsi que l’objet de notre appel.
Ecoutons la réponse de la personne chargée du standard : « Le procureur adjoint et le procureur général ne sont pas dans leurs bureaux. Je ne vous mets en relation avec aucun service. Ecrivez ce que vous voulez ». Cet état de fait est vraiment regrettable, surtout lorsque ça vient d’une institution de l’Etat. Nous n’apprenons rien à personne lorsque nous disons que la mission principale d’une personne chargée du standard consiste à recevoir les appels que ce soit des citoyens, organisations, institutions, journalistes ou autres et de les mettre en relation avec les responsables ou les différents services.
C’est aux responsables, chefs de services ou les fonctionnaires habilités à s’exprimer, de donner des réponses adéquates. Si des journalistes ou d’autres institutions n’arrivent pas à joindre un responsable au niveau de la cour ou du tribunal, qu’en sera-t-il alors pour les citoyens ? Ces pratiques bureaucratiques qui portent préjudice aux institutions de l’Etat doivent disparaitre à jamais. Du «pain sur la planche» pour M. Abderrachid Tabi, le nouveau ministre de la Justice et ses collaborateurs pour donner du «sang neuf» et la bonne image des différentes institutions judiciaires.
Moncef Redha