Les odeurs nauséabondes du CET asphyxient les habitants

Aïn Témouchent

En ces douces soirées estivales, les odeurs nauséabondes se dégagent intensément du centre d’enfouissement technique (CET) et asphyxient les habitants dans les localités de Sidi Ben Adda et Aïn Témouchent. Ces odeurs agacent les familles, surtout en période nocturne lorsque souffle un léger vent issu de la mer Méditerranée.

Les personnes âgées, malades chroniques et enfants sont les plus exposés aux risques de complications respiratoires, sachant bien qu’un nombre considérable souffre de problèmes respiratoires dont les asthmatiques. A cause de ce désagrément nuisible à la santé et à l’environnement, les citoyens ont tenté de déménager et quitter les lieux vers d’autres horizons pour préserver leur santé. «C’est inadmissible ! Nous vivons dans une atmosphère cauchemardesque. Nos logements restent fermés à longueur de journées pour éviter l’infiltration de ces odeurs à l’intérieur des maisons, mais la nuit, le phénomène des odeurs persiste. Nous avons frappé à toutes les portes depuis la pose de la première pierre mais les autorités locales ne nous ont pas prêté attention», explique un groupe de citoyens ayant le sang plein les veines. Selon un technicien, l’erreur monumentale a été commise au début. Il aurait fallu prendre en considération les réserves formulées par la population lors de l’étude du projet dans le cadre de l’enquête préliminaire. En principe, le CET devait être construit loin de l’agglomération, ce qui n’est pas le cas à Sidi Ben Adda. La direction du CET devra utiliser un produit pour éviter la propagation des odeurs. Certes, la population a maintes fois manifesté son refus et exprimé son ras-le-bol dont en témoignent les journalistes locaux qui ont suivi de près l’évolution de l’affaire du CET qui a fait couler beaucoup d’encre. A la direction de l’environnement, c’est la direction du CET (Epic) qui est chargée de sa gestion. Entre-temps, la population est condamnée à attendre quinze années relatives à la durée de vie du CET et peut espérer à une autre décision louable qui la libère de ce marasme. L’ex-directeur de l’environnement a précédemment déclaré, en prévision de la prochaine saison estivale 2020 et pour éradiquer certains points noirs recensés qui existent depuis plusieurs années, notamment le problème de l’émanation des odeurs nauséabondes qui se dégagent du centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda, la direction de l’environnement de la wilaya de Aïn Témouchent vient de trouver la solution avec l’acquisition d’un brumisateur ambulant. «Nous avons inscrit, cette année, une opération pour la dotation du centre d’enfouissement technique de Sidi Ben Adda d’un brumisateur dans le cadre de la lutte contre ces odeurs. Cet équipement qui a coûté la bagatelle de plus de 1,2 milliard de centimes au Trésor public est un appareil ambulant qui peut être utilisé dans tous les centres d’enfouissement technique situés dans les localités de Sidi Ben Adda, El-Amria, Sidi Boumédiène et Sidi Safi pour le traitement des odeurs et leur éradication avec une émission automatique d’une vapeur contenant des substances et de produits biologiques permettant aux odeurs qui émanent des fosses de s’évaporer et des bassins de traitement du lixiviat . Ce brumisateur est le premier équipement du genre au niveau de la wilaya».

S. Djelloul