Le projet de concrétisation d’un pôle touristique dans la région stagne depuis 2017

El Taref

Un pôle touristique de 65 hectares englobant dix-huit (18) projets de complexes touristiques, d’hôtels haut standing, de villages touristiques et de résidences, totalisant plus de 4.525 lits devait être créé en 2017 au niveau de la localité d’El Chatt dans la wilaya d’El Taref, a indiqué la wilaya. Ce grand projet qui était inscrit dans le programme 2017 avait prévu d’employer une main-d’œuvre de 1.700 personnes.

A ce sujet, il faut souligner que les travaux de viabilisation de ce site dont le coût est estimé à 300 millions de dinars étaient à la charge des investisseurs dans le cadre d’un partenariat appelé à accélérer l’entame des travaux prévus à partir du premier trimestre 2017. Les services de la wilaya ont précisé que 18 projets ont été validés sur un total de 41 projets d’investissement touristique prévus dans cette région . Soit, indique-t-on, neuf (9) projets seront implantés sur le site El Battah (commune de Ben M’hidi), onze (11) autres à travers les agglomérations urbaines et la périphérie du chef-lieu de wilaya et des communes d’El Kala, d’Aïn Assel et le Lac des oiseaux, alors que cinq (5) autres projets touristiques seront concrétisés au niveau des sources thermales de Sidi Djaballah, de Ben Salah, de Sidi Trad et de Zetout.
Deux nouvelles zones d’activité, l’une à Djeraymia (5 hectares), dans la commune de Chebaita Mokhtar (Dréan) et l’autre à Houaychiya (10 ha), dans la commune du Lac des oiseau ont été créées dans cette zones touristique . Notons qu’ en matière d’investissement, la wilaya d’El Tarf dispose d’un important parc industriel au niveau de la zone industrielle (ZI) d’El Matroha, s’étalant sur 70 hectares et regroupant 105 lots dont 81 ont été attribués à des investisseurs, a-t-on encore rappelé de même source, précisant que 23 lots de foncier industriel ont été récupérés dans les zones d’activité de Mrédima (El Kala), El Chatt, Boufara (Dréan) et Chihani pour être réattribuer dans le cadre de l’assainissement du foncier, informe-t-on.

Un éden dépourvu d’infrastructures hôtelières
Selon certaines indiscrétions, bon nombre de nos compatriotes immigrés ont été réellement heureux d’avoir de belles vacances hors de France, ajoute-t-on. Or, reconnaissant que le littoral d’El Kala de la wilaya d’El Taref situé juste à 90 km de la ville d’Annaba offre pour sa part une côte purement vierge avec des plages au sable fin et aux eaux limpides mais dépourvues malheureusement de grands complexes touristiques. Un paysage vraiment féerique, unique en Algérie avec son complexe touristique de Mordjane composé de 103 chambres dont les prix sont très accessibles variant entre 3.000 et 4.500 DA pour un hébergement confortable.
El Kala ou la Calle, cette ville qui offre à la fois une ambiance extrême et un calme absolu est malheureusement ignorée, ce joli coin du pays reste un paradis perdu et incognito par certains responsables du Tourisme. Il faut savoir que le parc nationale d’El Kala s’étend du Cap Rosa au cap Roux sur une distance de 40 km de même que les lacs Oubeira et Tonga qui sont des eaux douces classés notamment «Zones humides» d’importance internationale par l’Unesco. Cette wilaya compte 24 plages dont 13 sont interdites à la baignade. Par ailleurs, il convient de citer que le secteur du tourisme a fortement besoin de réaménager les plages en réalisant des accès aux sites balnéaires, nous a-t-on révélé de source proche de ce secteur.

Grande affluence vers les plages de l’Est
Presque toutes les villes du littoral de la région Est du pays étaient prises d’assaut depuis le début de l’été. Dans la wilaya d’El Taref, des milliers d’estivants venus des quatre coins d’Algérie affluaient chaque jour vers les somptueuses plages les plus prisées, à savoir Cap Rosa, la Mecida ou la grande plage. Plusieurs familles venaient par voitures des wilayas limitrophes : Guelma, Tébessa, Souk Ahras, Skikda et même Annaba qui possède elle aussi des plages merveilleuses. D’autres touristes avaient choisi de venir par bus pour gouter au plaisir de la mer de cette région. Effectivement, El Kala est une région balnéaire avec 90 km de côtes parsemées de plages magnifiques dotées d’un sable fin et de paysages splendides. En outre, l’on avait constaté aussi une affluence intense vers la plage de Aïn Barbar située à 25 km de la ville d’Annaba qui était avant réputée de zone extrêmement dangereuse et infestée de terroristes.
Tous les habitants de cette zone avaient quitté leurs maisons de peur de tomber dans les mains meurtrières de l’Émir Mebrek et son groupe de sanguinaires qui régnaient en maitre des lieux. Aujourd’hui, cette région a été nettoyée et sécurisée par les services de sécurité qui y avaient mené inlassablement de nombreux ratissages en détruisant presque toutes les kasmates des barbares. Dans ce cadre, il faut souligner que les éléments de la Gendarmerie nationale et les forces de police sillonnent les routes de jour comme de nuit pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens et autres estivants. De son côté, la wilaya d’Annaba avoisinante de Kala avait accueillie près d’un million de baigneurs sur 15 plages autorisées à la baignade durant un mois seulement l’année passée. Le littoral de Toche avait enregistré 85.000 visiteurs par rapport aux plages de Chapuis et de St cloud qui était aussi trop ciblé par les baigneurs. C’est toujours durant cette période que la sécurité des personnes est particulièrement prise en charge par les forces de l’ordre ou’ nous avons constaté une tranquillité aux alentours. Soit un nombre de 800 gendarmes avaient été affecté sur les 15 plages pour veiller à la sécurité publique d’ Annaba, Séraidi et Chétaibi.
Oki Faouzi