Un casse-tête quotidien

Fake news

La campagne électorale et les législatives du 12 juin 2021 avec les résultats que l’on connaît, les accidents mortels qui ont suivi tout autant que les incendies qui se sont propagés dans la wilaya de Khenchela, suivi de l’incendie qui a réduit en cendre les archives et documentation locale des services du cabinet de la wilaya d’Annaba, du secrétariat général ainsi que les archives des Domaines de l’Etat survenu dans l’enceinte du siège de la wilaya d’Annaba, les accidents mortels survenus à Constantine, à Ghardaïa et bien d’autres événements où se mêlent le vrai et le faux avec un nombre de victimes chaque fois plus importants, tout autant que les vols et les atteintes aux personnes et aux biens enregistrés dans diverses régions du pays sont à l’origine de nombreux articles de presse. Ils diffèrent par la qualité de l’information et sa véracité.

D’où le temps mis par les lecteurs à faire la part des choses. Ce qui amène à distinguer le faux du vrai, un défi que se donnent les médias algériens malgré leurs maigres moyens de vérification. La dernière trouvaille de ce casse-tête quotidien a pour auteurs des scribouillards à la solde des hommes du «pouvoir» et de certains partis politiques. Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest du pays, beaucoup de Fake news ont émaillé le contenu des journaux et parfois des documents officiels. Les derniers en date concernent l’incendie qui a transformé en cendres les archives officielles de différents services de la wilaya d’Annaba. Il y a également ceux portant sur les statistiques du Covid-19 enregistrées, passant faussement d’un bilan à un autre, alors que celui émis par les directions de la santé du ministère de la Santé sont oubliées. Les chiffres fantaisistes sont souvent repris dans la presse. La vitesse de publication entre les médias traditionnels et les réseaux sociaux fait le bonheur des Fake news.
Que ce soit dans une région ou dans une autre, beaucoup de journaux locaux, régionaux ou nationaux se font l’écho de certains journaleux. Et pour cause, ces Fake news sont à l’origine du départ de nombreux partenaires étrangers en activité au niveau des entreprises publiques économiques et la rupture d’importants contrats de travail. Notamment, ces derniers temps où pour cause de fausse alerte au Covid-19, ils étaient nombreux à quitter le pays. Certains, influencés par cette forme de communication ont tout fait pour donner l’image d’une Algérie à la veille d’un coup d’Etat, alors qu’il n’en était rien. Ce sont ceux-là mêmes qui ont tenté de faire du Hirak la mèche qui leur manquait pour embraser le ciel d’une Algérie en plein redéploiement politique, économique et social. Nombre d’entre-eux reconnaissent que les Fake news influencent gravement leur travail, donc de la nécessité de mieux maîtriser leur système de communication pour espérer mettre un terme à l’activisme des manipulateurs pour espérer s’en sortir.
Nombre de ces derniers ne tiennent plus compte de la qualité et de la crédibilité d’une information, aussi absurde soit-elle. Ils sont oublieux des conseils des professionnels et anciens de la presse en ce qui concerne la vérification des informations avant de les rendre publiques sous une forme ou une autre. En tout cas, la vérification des faits est la priorité qui doit permettre d’éviter de tomber dans le piège des dérives crées par les Fake news, soulignent plusieurs de nos anciens confrères rédacteurs, chefs de rubrique ou journalistes, dans un des différents quotidiens algériens pour qui, le sérieux du métier de journaliste passe par la diffusion de l’information crédible.
C’est-à-dire d’impacter sur le sérieux d’homme ou de femme de la presse. «D’où, la nécessité de faire attention à, chaque fois qu’il y a une information émise, de la vérifier et de s’assurer de la source, de contrevérifier, pour donner ce qui est vrai, ce qui est juste», affirme-t-on dans une tentative d’éviter que les Fake news prennent plus d’avance. Distinguer le faux du vrai est le défi que se donnent les médias. Surtout ceux des pays en lutte pour imposer la liberté de presse avec les maigres moyens dont Ils disposent et la distribution d’une publicité régie pas les intérêts. «Aujourd’hui, on est loin de la qualité et de la pertinence dans le contenu des articles émis. Il faut mettre en place des mécanismes à même de permettre de vérifier qu’une information émane d’une source crédible», affirment des experts de l’information.
A. Djabali