Le centre équestre… un fleuron à l’agonie

Tiaret

Le cheval barbe riche de 3.000 ans d’histoire, saviez-vous que les plus belles victoires montées sur un cheval barbe ? Désirez-vous connaître le meilleur professeur obstacle ? Le centre équestre Emir-Abdelkader vous accueille au cœur des box avec une bibliothèque ambulante sur l’histoire. Avec un palmarès impressionnant et triomphal, inscrit dans les archives de l’antique Tihert, grâce à une poignée d’amoureux de cette race le attachée au cheval comme une batterie avec son mobile, ce que nous avons constaté lors de la 9e édition du Salon du cheval.

Aujourd’hui, livré à lui-même suite à son transfert au département du MJS par une décision domaniale en date du 27 mai 2021, ce qui a dégagé le soleil et lui creuse sa tombe, ce que nous avons constaté depuis ces derniers mois. Le club hippique, il était une fois la vitrine de la jumenterie créée en 1964 par les amoureux du cheval à l’image de Belabbes, Bouakaz, Dr Benssouna, l’ex-P/APC Bouchama, le neveu de Kaid Ahmed hadj Ben Messaouda et autres. Un début porteur en collaboration avec la jumenterie et les particuliers avec le peu de moyens, ce lieu sinistré a ouvert ses portes pour les cavaliers de la région montés sur le pur produit de race pour participer aux championnats d’Algérie et les débutants raflent deux titres (1968 – 1969). Avec ses 9 hectares, une écurie sportive, deux terrains à Karmen, une quarantaine de box, un siège et autres commodités aujourd’hui, un vent sème pour faire disparaître ce fleuron laissant le lieu endeuillé. En 1977, l’association s’est engagée corps et âme pour renforcer ce centre avec une panoplie d’ateliers, un cabinet et la réalisation d’une clôture suite au dossier du cheval paraphé par feu Kasdi Merbah et en 1986 neuf chevaux locaux occupent la tête du peloton à l’échelle nationale.
Pour la masse salariale, l’association n’a bénéficié d’aucune aide car selon Kamel Metidji c’est l’argent des cotisations et les particuliers propriétaires des chevaux dont le matelas est de 140 millions y compris toutes les charges à savoir déplacements, compétitions et autres chapitres. Durant ces derniers mois, le fleuron a libéré les étalons et remercié les 358 cavaliers des différentes catégories, seul le cadre de la DJS affecté en promenade libre, installé par mesure conservatoire. Pour rappel, l’AGE a été reportée à maintes reprises suite au refus du représentant de la DJS, ce qui a poussé les membres de mener l’action devant la justice pour renouveler le mandat étant expiré, ce que confirme le jugement final remis à notre rédaction et le dossier volumineux des correspondances transmises aux différents départements.
Le centre équestre Emir-Abdelkader est l’un des plus anciens centres après les Triers d’Oran, la vitrine de la jumenterie Chaouchaoua, a connu une opération d’envergure depuis l’installation de Metidji Kamel à sa tête et un staff expérimenté dans le domaine. Un espace, qui offre au visiteur l’histoire du cheval à chaque occasion, dont pas moins de vingt- quatre clubs ont marqué leur participation aux grands prix des différentes étapes (sauts d’obstacles). Notre virée dans cet espace sportif, culturel et environnemental dans un passé avant la mise de la clef sous le paillasson, le staff a marqué son empreinte sur ce berceau du cheval avec une panoplie de disciplines, le savoir sur l’histoire du produit pur produit du berceau du cheval pur «le barbe» et le palmarès des champions tiaretis des sauts d’obstacles des brillants champions et autres venus à chaque manifestation et des autres continents et différentes régions de notre vaste pays.
Le centre connaît une organisation de travail propre et un bon fonctionnement comme un poisson dans un aquarium et reste un exemple à suivre, avec pour objectif de faire de ce lieu des amoureux de l’Ami de l’homme un havre d’activités, le saut d’obstacles, la randonnée à cheval dans les bois, les cours d’équitation, l’élevage. Mais le rêve perdu de certains expérimentés dans le domaine, suite au transfert dont tout le monde ignore et s’interroge, la DJS réussira à garder le rythme du centre hippique et continuera sa mission dans le bon sens. Dans un passé, la mission accomplie d’une pyramide de volontaires, à leur tête Metidji Kamel. Le centre équestre Emir-Abdelkader est «une vitrine décorée à maintes reprises et qui garde sa place annuellement parmi les trois occupants du podium». Dans un laps de temps et la venue de la nouvelle composante, les lieux ont connu une autre dimension, avec une discipline le sérieux et une poignée d’experts soudés ainsi l’amour pour les cultures et traditions de notre communauté, et les chevaux, le staff a rendu au berceau du cheval son image d’antan qui permet en collaboration avec les secteurs concernés l’organisation du Salon du cheval, nous explique Metidji Kamel.
Depuis l’inauguration, tous les moyens humains et matériels ont été mis à la disposition des invités et participants pour la grande réussite de chaque événement avec une panoplie de disciplines qui figurent aux championnat d’Algérie, des sauts d’obstacles avec l’accueil de plus vingt clubs, au même volet l’endurance d’une distance de 30 à 60 km pour les participants, la réservation d’un lieu spécial box pour des centaines de chevaux. Les lieux ont accueilli des délégations ministérielles et le consul général de France en Algérie qui ont insisté sur les thèmes des conférences scientifiques du barbe local et importé. Pour les jours fériés, ce lieu de havre est réservé aux centaines de familles venues des quatre coins de la wilaya voir les expositions ; faire la montée du cheval aux enfants pour un seul objectif de préserver, défendre et promouvoir le cheval barbe et promouvoir cette race unique de la jumenterie Chaouchaoua. Au même volet, s’inscrit l’un des rôles les plus importants, le regroupement des cavaliers, éleveurs et amoureux des chevaux (barbe et arabe barbe) des différents âges, passionnants de cet animal l’ami de l’homme. Pour le barbe, qui a dépassé largement les frontières internationales, nous explique Dr Bouakkaz, président de l’association lors de son séjour aux pays du Maghreb et sur le sol des autres continents européen et latin, que la majorité des champions des événements maghrébins, africains et internationaux montent notre pur produit de Tiaret le barbe et le pur sang arabe. Pour revenir au centre et notre virée qui nous a conduit aux différents couloirs, nous livre ses cicatrices, les cavaliers ont plié leurs bagages et les chevaux récupérés par la jumenterie et les membres de l’association n’ont pas encore trouvé l’accès pour rencontrer le décideur et le signataire de la fameuse décision du transfert. Aujourd’hui tout a basculé vers une autre dimension, un nouveau responsable en solo, les box gardent le silence et les clés à la portée d’un agent recruté dans le cadre du filet social et de l’autre côté, le lot du palmarès, coupes, trophées, médailles, attestations, et le bloc des archives emballés à la recherche d’un musée au coin perdu.
Hamzaoui Benchohra