La Ligue oranaise table sur la «relève» pour redorer le blason des clubs locaux

Athlétisme

La Ligue oranaise d’athlétisme a mis en valeur lundi les résultats réalisés par ses clubs lors du festival de la discipline dédié aux benjamins et minimes déroulé en fin de semaine à Béjaïa, estimant que cette nouvelle génération représente «l’avenir de l’athlétisme oranais, en déclin depuis plusieurs années».

«Les résultats réalisés par nos athlètes lors du festival de Béjaïa annoncent la naissance d’une nouvelle génération d’athlètes sur laquelle on table énormément pour redorer le blason de l’athlétisme oranais», a déclaré à l’APS, le vice-président de la Ligue, Noureddine Abaïdia. La capitale de l’Ouest du pays a été représentée au cours de ce festival par quatre formations qui sont revenues avec une dizaine de médailles dans les valises, «une moisson encourageante», a estimé l’ancien marathonien international. La Ligue oranaise d’athlétisme, à sa tête l’ancien coureur international Brahim Ammour, a tracé un plan d’action visant à «réhabiliter la discipline qui a perdu beaucoup de son brio», a encore dit le deuxième responsable de cette instance, déplorant au passage le manque de moyens dont souffrent les clubs oranais.
«Mis à part les subventions, qui demeurent du reste insuffisantes, attribuées par la direction locale de la jeunesse et des sports, les clubs oranais d’athlétisme sont dépourvus de toute autre aide. Les entrées d’argent dont ils bénéficient ne couvrent même pas les frais de deux déplacements», a-t-il regretté. Pour Noureddine Abaïdia, «l’APC d’Oran devrait également jouer son rôle dans le processus de relance de la discipline, sachant qu’elle n’a octroyé aucune subvention aux clubs d’athlétisme depuis 2016». Ne tarissant pas d’éloges sur le talent dont recèle l’athlétisme à Oran, le vice-président de la Ligue a évoqué un autre paramètre ayant empêché l’émergence de plusieurs jeunes dans ce domaine, à savoir le manque sensible en matière d’infrastructures.
«Dans tout Oran, il n’existe qu’un seul stade d’athlétisme, à savoir celui des Castors, qui accueille quotidiennement les entraînements de tous les clubs. Certains athlètes résidant dans les banlieues de la wilaya parcourent 15 km pour venir s’entraîner dans ce stade, car leurs communes sont dépourvues d’infrastructures dédiées à cette discipline», a-t-il déploré. Pour autant, la famille d’athlétisme à Oran attend avec impatience l’achèvement des travaux du nouveau stade de cette discipline (4 200 places) relevant du complexe sportif olympique en cours de construction dans la commune de Bir El-Djir et qui accueillera l’essentiel des compétitions lors de la 19e édition des Jeux méditerranéens, prévue dans la ville en 2022. «Il s’agit d’un apport de taille pour l’athlétisme oranais qui nous aidera, nous en tant que membres du bureau exécutif de la Ligue d’athlétisme de wilaya, à concrétiser notre programme de développement de la discipline», s’est réjoui Abaïdia. Il a signalé au passage que son instance travaille d’arrache-pied pour récupérer les athlètes du cru ayant opté pour d’autres clubs à Alger et Constantine en particulier, «à cause du manque de moyens dont souffrent leurs clubs oranais».
R. S.