Dans l’attente des médailles…

Jeux olympiques de Tokyo

Allons-nous assister lors de ces Jeux olympiques de Tokyo au même scénario d’il y a cinq ans, à Rio de Janeiro (Brésil) où onze pays africains (Nigeria, Kenya, Afrique du Sud, Ethiopie, Côte d’Ivoire, Algérie, Burundi, Niger, Egypte, Tunisie et Maroc) avaient quitté l’Amérique du Sud avec des médailles, outre le Kenya qui s’était offert la plus grosse moisson avec treize récompenses, dont six en or.

Cette année à Tokyo, «les principales chances du continent de remporter des médailles reposent sur l’athlétisme». Algériens, Kenyans, Ethiopiens font partie des meilleurs athlètes mondiaux. Pas que l’athlétisme puisque des paris sont également lancés sur d’autres disciplines qui pourraient être sur le podium en l’occurrence la boxe, où l’on apprend que le jeune algérien Abdelhafid Benchebla (33 ans), est le seul pugiliste à avoir participé à quatre olympiades. Sept fois champion d’Afrique dans différentes catégories et champion du monde en 2011, il vient de se qualifier au prochain tour, en attendant d’autres résultats qui qualifieront l’image de l’Algérie à ces JO.

Afrique : promesse pour des médailles
Des athlètes africains promettent aussi de faire un excellent parcours. La jeune Lamya Matoub, (Algérie, karaté-29 ans) «née en France, où elle exerce le métier de professeure des écoles, elle a finalement décidé de représenter son pays d’origine», – fait partie des trois meilleurs sportifs africains de l’année – et elle représente à la fois l’une des principales chances de médailles pour l’Algérie. Dans la catégorie des 68 kg, Lamia a décroché la médaille d’or aux Jeux africains de 2015 et aux championnats d’Afrique de karaté en 2018. «Des résultats qui font d’elle, l’une des principales candidates à l’or olympique. Un objectif parfaitement assumé par l’athlète, qui a plusieurs fois assuré qu’elle visait la plus haute marche du podium. Tout comme Taoufik Makhloufi 1 500 m qui est très attendu au virage de ces JO en compagnie des Djamel Sedjati 800 m, Yassine Hethat 800 m, Abdelmalek Lahoulou 400 m haies, Mohamed Yasser Triki triple saut, Hichem Bouchicha 3 000 m steeple, Bilal Tabti 3 000 m steeple et Loubna Bouhadja 400 m haies.

Grincement dans la délégation algérienne
Le judoka algérien Fethi Nourine vient d’être suspendu, ce samedi, avec son entraîneur Amar Benikhlef, par la Fédération internationale de judo. Motif : avoir renoncé, jeudi, à affronter un adversaire israélien. L’Algérien Nourine devait d’abord affronter le Soudanais Mohamed Abdalrasool lundi au premier tour, avant de combattre l’Israélien Tohar Butbul au tour suivant. En réponse, le Comité national olympique algérien a retiré l’accréditation des deux hommes et indiqué qu’ils allaient rentrer en Algérie.

Un précédent lors des Mondiaux-2019
Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est «en totale opposition à la philosophie» de l’instance. L’IJF a «une politique stricte de non-discrimination et promet la solidarité comme principe fondamental». Ce n’est pas la première fois que Nourine se retire d’une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux-2019 de Tokyo. Plusieurs judokas iraniens ont fait de même par le passé, leur attitude déclenchant de vives protestations. À partir de Tokyo, où il est déjà à pied d’œuvre, Nourine dira «je n’ai pas eu de chance pour le tirage au sort. J’aurais aimé défendre mes chances et aller le plus loin possible dans la compétition. J’ai travaillé très dur pour arriver à ce stade de la compétition mais, que voulez-vous, c’est plus fort que moi. J’espère revenir plus fort à l’avenir».
Même son de cloche chez son entraîneur, Amar Benyekhlef, qui «comprend» la décision de son poulain et le «soutien». Notre confrère de Liberté rappelait, pour sa part, qu’il n’existe en fait aucune loi ou directive de l’État algérien qui interdit à un sportif algérien de croiser le fer avec un athlète israélien. Toutes les décisions prises par des athlètes algériens (forfait) ont été faites à titre individuel de peur de la réaction de la rue. Le débat a été du reste tranché en 2012 à l’occasion des Jeux olympiques de Londres, où le président du Comité olympique algérien de l’époque, Rachid Hanifi, avait déclaré ouvertement dans le cas de duels algéro-israliens que les athlètes algériens ne déclaraient pas forfait».

Les premières médiales tombent
Ce samedi 24, on a enregistré à 20h, 4 pour la chine 3/ Or et 1/bronze. Italie : 1/ Or et 1/Argent. Idem pour le Japon : 1/or et 1 en argent. De l’Or pour le Kosovo, la Thaïlande, l’Equateur, la Hongrie et l’Iran. Médaille d’argent pour nations suivantes : la Serbie, Taipel chinois, Tunisie, Belgique, Roumanie, Pays-Bas, Inde et Espagne, Estonie et France. Comme toutes les autres nations restantes, l’Algérie, Maroc dans l’attente des premières médailles.
H. Hichem