Le G20 incapable de s’accorder sur un engagement spécifique

Changement climatique

Le changement climatique et la gestion durable de l’eau ont pris le devant des discussions d’une réunion de deux jours des ministres de l’Environnement des Etats membres du G20, qui s’est clôturée vendredi passé.

Les participants à la réunion n’ont pas réussi à s’entendre sur un engagement spécifique sur la limitation de la hausse des températures dans le monde, a annoncé la présidence italienne du G20. A l’issue de ce sommet qui s’est tenu à Naples (Sud), le ministre italien de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a reconnu que le groupe des 20 pays les plus industrialisés n’a pas été en mesure de trouver une formulation pouvant satisfaire tout le monde. Par conséquent, sur les 60 questions abordées concernant le climat, l’énergie et la protection de l’environnement, deux ont été écartées du communiqué final et seront renvoyées au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 qui se tiendra en octobre à Rome. Le point le plus critique concernait l’engagement fixé par l’Accord de Paris de maintenir la hausse de la température mondiale «en dessous de 2 degrés Celsius» au cours de la seconde moitié de ce siècle afin de lutter contre le changement climatique, a dit M. Cingolani lors d’une conférence de presse. Certains des pays du G20 préféreraient aller plus loin et s’engager à ne pas dépasser 1,5 degré Celsius d’augmentation de la température, ce qui impliquerait d’accélérer le processus de décarbonisation. Or, d’autres pays, dépendant encore d’industries à teneur en CO2, ont jugé «extrêmement difficile» cette idée d’accélérer l’élimination progressive des sources fossiles, a-t-il noté. D’après le ministre italien, qui présidait pendant deux jours la réunion, les discussions ont été particulièrement difficiles avec la Russie, et surtout la Chine et l’Inde qui se sont opposées à deux points : l’abandon progressif de l’énergie issue du charbon d’ici 2025 et l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 degré, plutôt que les 2 degrés (maximum) prévus par l’Accord de Paris. A l’issue de leur première journée de discussions jeudi, les ministres du G20 avaient publié un communiqué consacré uniquement à l’environnement et abordant divers sujets, dont l’intensification des actions visant à préserver et à restaurer les océans, la promotion d’une utilisation durable de l’eau et le renouvellement des efforts de lutte contre les déchets plastiques marins. Le G20 est composé des 19 premières puissances économiques mondiales et de l’Union européenne. Il s’agit de la Turquie, l’Allemagne, les États-Unis, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, l’Indonésie, la France, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, l’Inde, le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon, le Canada, le Mexique, la Russie, l’Arabie saoudite et l’UE, ainsi que le FMI et la Banque mondiale.
Manel Z.