L’Afrique du sport ne cédera pas ses podiums

L’Afrique est dans tous les sports. Les repères se multiplient, difficile de les ignorer. Les titres des disciplines apparaissent et se collent à ceux des champions.

Les registres renferment des noms de stars qui ont fait de plusieurs nations des références. Incontestablement, l’Afrique continue de contribuer à la construction de l’image du sport via ses athlètes. Un média étranger reconnaît que «l’Afrique a son lot de champions ayant contribué à la démocratisation du sport, à l’image de Hakeem Olajuwon. Cet émigré né à Lagos en 1963, aux Etats-Unis en 1980, à Houston où il rejoindra l’équipe de l’université, les Cougars. Sa carrière, à titre individuel, sera comblée de succès et de distinctions. Ce jeune africain n’était pas, selon le journal Le Point, prédestiné à venir au basket-ball, qu’il n’a découvert qu’à l’âge de 17 ans. Voilà ce qui démontre parmi tant d’événements sportifs, que les Africains sont partout et rien ne peut les faire détacher des diverses disciplines. Hommes et des femmes font souvent de l’ombre aux autres champions européens.

Climat de concurrence qui dérange
«Alors qu’un pays africain sera obligatoirement l’hôte du championnat de cyclisme de 2025, le Rwanda reçoit la Basket Africa League, une sorte de NBA africaine», selon le journal Le Point. Ce journal, estime que l’Afrique connaît «une forme d’injustice criante à observer la manière dont l’alternance des continents se concrétise dans l’organisation des événements sportifs d’importance majeure». Ce climat de concurrence s’observe lors des différentes manifestations sportives, un climat, selon des professionnels, qui n’est pas admis chez certaines athlètes. Octobre 1976, après les belles prouesses sportives des Africains aux Jeux olympiques de Rio à l’image de l’Éthiopienne Almaz Ayana, qui a pulvérisé le record du monde quand elle a remporté le 10 000 m, sept athlètes, quatre hommes et trois femmes, ont été sélectionnés pour le titre de l’athlète de l’année. Une récompense de l’IAAF, l’instance dirigeante de l’athlétisme, qui consacre un athlète masculin et féminin.

Le défi des athlètes éthiopiens
Il est connu que tous les records du monde de course en 5 000,10 000 et 20 000 mètres féminins et masculins sont détenus par des Ethiopiens et ceux des marathons par féminin et masculin par des Kenyans. Leur point commun ? Ils sont venus au monde et s’entraînent en altitude. Les recherches de l’anthropologue Cynthia M. Beall sont sans appel : le taux d’hémoglobine des Éthiopiens nés et vivant à plus de 3 500 mètres d’altitude est le même que celui des Américains résidant au niveau de la mer.

«Communauté culturelle et linguistique» partagée
«Le talent indéniable des sportifs originaires de Bekoji en Éthiopie et des Kalenjins au Kenya s’expliquerait en partie, d’après Benoît Gaudin, non par des déterminants génétiques, mais par la ‘communauté culturelle et linguistique’ partagée par ces athlètes. Si un coureur ne sait pas où est l’entraînement, il ne s’y rendra pas. Si personne ne lui communique le numéro de téléphone d’un bon coach, il ne risque pas de progresser. Les Kalenjins échangent volontairement ces informations importantes dans leur dialecte, que les autres ethnies ne comprennent pas. Même les dates des compétitions sont communiquées à l’oral».

Des valeurs sportives prises en otage ?
L’Afrique du sport n’est pas à l’abri de commentaires et d’analyses, «elle ne passe pas inaperçue», explique le journal Le Point qui estime que l’Afrique ne doit pas être en marge, et au nom de l’universalité du sport, une règle implicite, veut qu’il y ait une distribution équitable des grandes compétitions sportives en l’occurrence. Coupes du monde, notamment de football, Jeux olympiques, championnats du monde d’athlétisme, de cyclisme et d’autres disciplines populaires.

L’Algérie, une empreinte sportive inégalable
Dans les années 1990, une athlète algérienne nommée Hassiba Boulmerka. Elle révolutionne le monde de l’athlétisme. Ses performances font d’elle une héroïne nationale pour toutes les femmes de son pays. Telle une mécanique, elle n’a cessé de remporter des titres de championne d’Afrique du 800 m et du 1 500 m avant de monter sur le podium du titre de championne olympique du 1 500 m à Tokyo, au Japon, puis elle gagne les 1 500 m aux Jeux olympiques de Barcelone 1995, à Göteborg, en Suède, elle s’installe comme championne du monde de 1 500 m. Arrive ensuite son alter-ego Noureddine Morceli, qui tardera pas à remporter lui aussi le 1 500 m à Tokyo. Puis il enchaîne les victoires qui lui font conserver son titre de champion du monde du 1 500 m à Stuttgart, en 1993. Enfin, comme Hassima Boulmerka, il remporte le 1 500 m à Göteborg, il est champion du monde pour la 3e fois. Enfin, en 1996, il gagne le titre de champion olympique aux JO d’Atlanta, aux Etats-Unis.

JO-2021, le message d’une Tunisienne
Enfin, une Maghrébine, la Tunisienne joueuse de tennis issue d’un pays arabe réussie à atteindre les quarts de finale d’un grand chelem, elle s’est depuis installée comme une candidate au très haut niveau, en enchaînant quatre autres quarts de finale en 2020 (Ostrava, Cincinnati, Lexington et Doha) et en atteignant les huitièmes de finale de Roland-Garros.

Le football africain à l’honneur
Si les irrésistibles Sadio Mané (Sénégal/Liverpool), Mohamed Salah (Égypte/Liverpool), Riyad Mahrez (Algérie/Manchester City), Hakim Ziyech (Maroc/Chelsea), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/Arsenal), Nicolas Pepe (Côte d’Ivoire/Arsenal) ou encore Ismaël Bennacer (Algérie/Milan AC), sont les footballeurs africains phares à suivre cette saison. D’autres joueurs continueront d’animer avec brio la scène footballistique européenne chaque semaine à l’instar d’Édouard Mendy (Sénégal/Chelsea), Franck Késsié (Côte d’Ivoire/Milan AC), Ramy Bensebaini (Algérie/Borussia Mönchengladbach) ou bien Kalilou Koulibaly (Sénégal/Naples).
Synthèse de H. Hichem