«Plus les deux doses du vaccin espacées, meilleure était la réponse immunitaire»

Pr Kamel Djenouhat :

Le président de la Société algérienne d’immunologie, chef de service du laboratoire central de l’EPH de Rouiba et membre et membre du Comité scientifique de lutte contre le Coronavirus (Covid-19), le professeur Kamel Djenouhat, a rassuré, avant-hier samedi, sur l’espacement (intervalle) entre les deux doses du vaccin, affirmant qu’il n’y avait pas d’effet sur l’efficacité du vaccin, lorsque le délai entre les deux doses est espacé, qui peut atteindre parfois deux mois.

« Les immunologistes avaient remarqué que plus les deux doses étaient espacées, meilleure était la réponse immunitaire », a-t-il indiqué, faisant remarquer que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le délai idéal pour ces vaccins est de 8 semaines entre les deux doses. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l’invité de l’émission « La matinale », le Pr Kamel Djenouhat a, à l’occasion, mis en avant la nécessité de rompre la chaîne d’infection par la vaccination et de se protéger contre le variant Delta, qui se transmet, a observé le chef de service du laboratoire central de l’EPH de Rouiba (Alger), plus rapidement que le variant britannique de 60%. « Avec la nouvelle souche Delta du Coronavirus (Covid-19), le taux d’infection pulmonaire dépassait 50% », a relevé le président de la Société algérienne d’immunologie.
S’agissant de la vaccination des femmes enceintes, l’invité de l’émission « La matinale » de la Chaîne I de la radio algérienne a fait remarquer que de nombreux pays ont conclu qu’elles pouvaient se faire vacciner, si bien que, a relevé le Pr Kamel Djenouhat, ces futures mères ne soient pas intégrées dans les essais cliniques. Mettant, toutefois, en garde ces dernières quant à une éventuelle contamination durant leurs grossesses. Surtout que les femmes enceintes sont plus sensibles aux formes sévères du Covid-19. Lundi dernier, Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar avait assuré, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, que les vaccins approuvés en Algérie contre le Coronavirus (Covid-19) sont efficaces à 100 % contre le variant Delta dans la prévention des complications graves et à 75 % de l’infection.
« Actuellement, la seule solution pour faire face à cette épidémie de Covid-19, notamment le variant Delta, est de vacciner le plus grand nombre possible de personnes », avait-il indiqué, avertissant, au passage, sur la capacité du variant Delta à se propager, avec, avait-il dit, une prévalence actuelle de 71%, qui devrait atteindre 91% dans quelques jours. A l’occasion, le Dr Fawzi Derrar avait souligné la nécessité de vacciner 80 % de la population pour, avait-il fait remarquer, vaincre ce virus mortel. Exprimant, au passage, sa satisfaction devant le taux élevé de vaccination dû, avait-il observé, à la forte prise de conscience de la gravité de la situation épidémiologique et de la baisse des hésitations et les craintes qui prévalaient quant à l’efficacité des vaccins homologués en Algérie.
Rabah Mokhtari