La Com’ dans les clubs, une priorité ?

Football

Il suffit de quitter les gradins du stade de football pour oublier ce qui était en face, en l’occurrence les panneaux publicitaires et ne se rappeler que des fautes non sifflées par l’arbitre ou encore du nul, de la défaite ou de la victoire. Mieux encore, quitter les gradins pour ne plus retrouver l’empreinte des joueurs, encore mieux le maillot de tel ou tel joueur. Combien sont-ils à se soucier de la création d’un cercle de supporters ?

Quelle place occupe cet outil de communication dans un club ? Au moment où d’autres s’interrogent «à quoi bon se mobiliser si rien ne change, ou plutôt si, pour un problème réglé, dix surgissent à la suite, obligeant sans cesse à recommencer». On oublie que si la communication dans le sport permet de savoir ce qu’il y à faire, elle montre aussi comment les violations des règles du football, parce que non comprises, créent des situations conflictuelles. Dans le football ou autre activité, on comprend que le sens que l’on veut donner à la communication diffère, chacun cherche la réussite du club, mais chez les clubs, le support n’est toujours pas compris, donc pas souvent utilisé.

L’annonceur oui mais…
La communication, la stratégie de notoriété que cherche un sponsor au travers du sport n’auraient pas le moindre sens si, une fois dans le domaine sportif, il perdait son identité d’industriel. Le club est un point d’ancrage pour le sport, l’ambiance, la discipline restent essentielles pour l’opérateur économique… «Nous ne sommes pas pour autant des joueurs de football ou des entraîneurs. De même, nous ne sommes pas des médecins ou des ‘kinés’. Il y a par ailleurs des médecins et des ‘kinés’ dans le club. Par contre, nous sommes des gestionnaires. Nous avons des hommes, spécialistes commerciaux, de marketing, de communication… L’échec est possible, on le sait, c’est ce qui fait d’ailleurs le challenge. C’est en même temps ce qui fait qu’on prend des risques. Maintenant, il faut tout de même voir que le risque est intéressant», expliquait un chef d’entreprise.

L’image, c’est une marque sacrée
Combien sont-ils aujourd’hui à mettre en valeur leur image, et de quelle manière ? Une question qui n’est pas souvent à l’ordre du jour des émissions de sport, moins exploitée sur les plateaux de télé ou de radio. Seuls les résultats et les classements reviennent souvent dans les débats. Alors qu’elle est la meilleure option pour communiquer plus et mobiliser plus les supporters autour des couleurs du club ? Un autre phénomène persiste dans les émissions radio ou certains journalistes sportifs s’oublient pour devenir le supporter en direct du club, sans pour autant faire référence à la stratégie de Com. Communication, marketing, des outils ne passent pas et pourtant leur rôle est encore plus déterminant dans un monde sportif où cet outil trouve toute sa place.

Des cas d’exemple…
En raison de sa grande efficacité, «l’instagram, plateforme de médias sociaux est de plus en plus utilisée par les organisations sportives et les athlètes (Kaz, Kirti, & Karahan (2011, pp.260–268) notamment au niveau des différents clubs sportifs, puisque devenu un outil populaire, notamment pour les organisations sportives, il permet aux équipes sportives d’entrer en contact avec les consommateurs/fans en temps réel et de manière directe. Les clubs sportifs ont souvent recouru pour l’utilisation de l’Instagram à des fins d’information/promotion».
Enfin, un professionnel citera le cas d’exemple du football marocain «l’orientation récente des clubs de football professionnels marocains dans la sphère numérique est proportionnellement palpable, plusieurs clubs disposent d’un ou de plusieurs réseaux sociaux en plus d’un Channel vidéo. Cette tendance qu’ont connue les clubs, s’explique par le phénomène d’imitation des fameux clubs internationaux (Real Madrid, Liverpool, Barcelone, Bayer Munich». Ainsi, les clubs de football algériens visent à exploiter toutes les expériences des autres clubs internationaux afin de se mettre à jour et élargir leur communication à l’international. Une bonne nouvelle, tout de même.
H. Hichem