Vers l’activation des mécanismes juridiques et coercitifs

Protection de la richesse forestière

L’activation des mécanismes juridiques et coercitifs prévus par le Code pénal et la Loi sur les forêts pour mieux protéger la richesse forestière au vu de la recrudescence du nombre d’incendies volontaires et criminels était au centre des débats, avant-hier jeudi à Alger.

C’était lors d’une réunion de coordination entre le Parquet près le Tribunal de Bab El-Oued, la Conservation des forêts de la wilaya d’Alger, les services agricoles et la Direction de l’Environnement. Mais aussi les représentants des services de la Protection civile de la wilaya d’Alger dans le but, a-t-on appris, d’activer la protection pénale du patrimoine forestier. Cette rencontre, a indiqué le procureur de la République près le tribunal de Bab El-Oued, Ben Mahieddine Rafik, vise à activer les mécanismes juridiques et coercitifs prévus par le Code pénal et la Loi sur les forêts pour mieux protéger la richesse forestière au vu de la recrudescence du nombre d’incendies volontaires et criminels. «Le Code pénal conférait la qualification de caractère de crime à ces incendies criminels, dont la peine va de 10 ans à la peine de mort en cas d’incendie criminel entraînant la mort de personnes», a-t-il fait savoir. Pour sa part, le Conservateur des Forêts d’Alger et de la Ceinture Verte de la circonscription forestière de Bainem, Chikhaoui Abderrahmane, a souligné l’importance des opérations de sensibilisation visant à inciter les citoyens à signaler les incendies criminels.
Lesquelles opérations, a-t-il observé, restaient le moyen le plus efficace pour enrayer ce phénomène qui ne cesse d’augmenter. «Plus de 85 % des feux de forêt sont des incendies criminels, ce qui nécessite une coordination constante entre les différents secteurs concernés notamment les la justice et la Protection civile», a relevé Chikhaoui Abderahmane. Faisant cas, à l’occasion, du manque de moyens modernes permettant une surveillance en temps réel via des satellites ou des drones, chez les agents de forêts. Mardi dernier, le Procureur de la République adjoint près le Tribunal de Dar El-Beida (Alger), Chouib Bilal a estimé que l’activation des mécanismes de prévention sont l’unique moyen à même d’éviter ces incendies, et ce, à travers la sensibilisation quant à la dangerosité de ces incendies et leur signalement, outre la sensibilisation quant à l’importance de la richesse forestière.
«Plusieurs enquêtes préliminaires engagées par la police judiciaire lors des récents incendies, avaient fait état du caractère criminel de ces feux déclenchés par des individus et des bandes criminelles organisées», a-t-il indiqué, lors d’une rencontre d’information organisée dans le cadre de l’activation de la protection pénale de la richesse forestière et la lutte contre les crimes touchant à cette richesse. Plaidant, au passage, pour l’activation de tous les mécanismes de lutte contre ces incendies. A travers, notamment, la coordination permanente avec toutes les parties concernées, et ce, à travers la prévention, la sensibilisation et l’application de dispositions pénales.
R. M.