«L’Opep ne peut-être influencée par les Etats-Unis»

Appel à l’augmentation de la production pétrolière

«Nous sommes tributaires des nouvelles sur le front du Covid-19. Pour l’instant, elles sont négatives et c’est ce qui affecte les prévisions de demande d’or noir», a expliqué, l’analyste James Williams de WTRG Economics au site spécialisé Prix du baril.com, au lendemain de la publication des données de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) sur les perspectives de baisse de la demande de pétrole le reste de l’année 2021, alors que les Etats-Unis avertissent sur l’impact d’une offre limitée comparée à la demande croissance, soutenue par la reprise de l’activité économique.

Dans son rapport, l’AIE a expliqué que «la croissance de la demande a abruptement changé de trajectoire en juillet et la perspective pour le reste de 2021 a été revue à la baisse en raison de l’aggravation de la progression de la pandémie et de la révision de données historiques». En effet, le facteur sanitaire du Coronavirus et de ses variants, notamment, Delta fait craindre l’effondrement à nouveau du marché international des matières premières et financier qui passe par une réelle période d’incertitude, depuis le début du mois de juillet. La progression du variant Delta et éventuellement du variant colombien pousse les analystes en la matière à revoir leur prévision, selon l’influence de différents indicateurs financiers, économiques et même pétroliers. Le marché pétrolier a été influencé par le regain des tensions au Moyen-Orient et la crise sanitaire.
Ils ont terminé la semaine en repli, à 70,24 dollars. Les prévisions publiées par l’AIE ont surpris les analystes qui étaient plutôt optimistes et ont provoqué l’inquiétude des investisseurs qui ont relancé leurs activités de forage de replonger à nouveau. «Les dernières données de l’AIE publiées jeudi n’ont guère contribué à améliorer le sentiment du marché», ont indiqué les analystes Warren Patterson et Wenyu Yao, chez ING, repris par le même site. Quant à James Williams, a estimé que «l’appel du pied de la Maison Blanche ne va pas faire de différence ni faire changer la politique de l’Opep+ à ce stade».
Selon lui, les pays membres de l’Opep+ ne vont pas réagir à l’appel des Etats-Unis incitant l’Opep+ de revoir son volume de production à la hausse pour éviter un choc de demande. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour de ces pays producteurs qui procèdent depuis quelques mois à une augmentation modeste et progressive de leurs extractions. L’Opep+ ne veut, aucunement, retomber dans la crise de 2016 ou de 2020 dont les effets sont toujours omniprésents. L’organisation opte plus pour la prudence que l’offensive. Par ailleurs, les analystes d’UBS estiment que «les perspectives de la demande de pétrole sont mitigées, et que le marché pétrolier restera déficitaire cette année car la croissance de la demande étant supérieure à celle de l’offre», a rapporté le même site spécialisé. Un avis que peu de spécialistes partagent en raison de l’évolution incertaine de la situation sanitaire.
Samira Tk