Agli appelle à l’urgence de «poursuivre les réformes économiques»

En soutien aux entreprises nationales

L’Algérie traverse une période très difficile à cause de la progression du Coronavirus et les incendies qui ont ravagé des dizaines de milliers d’hectares de végétation et d’habitation.

Un sinistre qui a fait appel à la solidarité des entreprises nationales, publiques et privées, qui tentent d’apporter leur soutien à la population lésée, mais aussi à l’économie nationale. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Chaîne III, le président de la Confédération algérienne du patronat (Capc), Sami Agli a salué l’élan de solidarité nationale en faveur des zones sinistrées évoquant les grands efforts qu’entreprennent les entreprises publiques pour approvisionner le marché et assurer la disponibilité permanente des produits nécessaires, et ce, malgré les obstacles techniques et administratifs rencontrés sur le terrain. M. Agli a salué la solidarité des entreprises nationales avec les zones sinistrées, estimant que «les entreprises font d’énormes efforts pour garantir la disponibilité des produits manufacturés en Algérie et cela a un coût».
Il est revenu, par ailleurs, sur sa proposition de l’amnistie fiscale dans l’objectif de réduire le champ de l’informel dans l’économie nationale. Pour lui, «la situation économique est telle qu’il y a urgence à exécuter les réformes annoncées». Il a appelé à poursuivre les réformes économiques et financières dans le pays pour mieux se préparer à l’après- pandémie. Intervenir dans la continuité pour garantir la pérennité et la viabilité des entreprises nationales, publiques et privées, qui sont, d’ores et déjà, lourdement affectées par la crise sanitaire. M. Agli a appelé à tirer meilleur profit de cette conjoncture et d’orienter l’intérêt vers le développement de l’économie nationale qui traverse une période très délicate en raison de l’instabilité de la situation économique internationale et nationale due à la crise du Covid-19 et pétrolière.
En plus de poursuivre les réformes économiques, le président de la Capc a proposé à nouveau l’amnistie fiscale pour intégrer l’argent informel. «Il est urgent d’adopter des solutions pour le sauvetage de ce qu’il faut sauver et l’exécution des profondes réformes des institutions annoncées et qui sont en liens avec les entreprises», a-t-il indiqué, notant qu’«il y a une tranche d’entreprises qui est concernée par l’amnistie fiscale, mais au-delà de l’amnistie, il y a la nécessité de réformer pour cadrer la santé fiscale des entreprises», a-t-il souligné. Il a insisté, dans son intervention, sur l’urgence de mener à bout le programme des réformes économiques nécessaires pour redynamiser l’activité des entreprises nationales. Avec un franc parlé, il a déclaré que «n’ira pas par quatre chemin pour mettre l’accent sur l’impératif d’aller vers la réforme bancaire, la réforme fiscale et la réforme de l’arsenal juridique et textuel afin d’assainir le climat des affaires et améliorer les conditions de travail et la santé financière des entreprises».
Samira Takharboucht