Zeghdar appelle à «trouver des solutions urgentes»

Relance et développement des activités d’accompagnement économique

Depuis des mois, le ministère de l’Industrie intensifie ses efforts dans la continuité. Les réunions de concertation avec des responsables et des cadres d’entreprises industrielles ou organisations patronales et autres organismes de soutien au secteur se poursuivent depuis le mois de mars, à ce jour.

L’actuel ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a tenu compte de tout ce qui a été fait par son prédécesseur. Depuis plus d’un mois, le ministre multiplie les réunions de travail et de concertation avec des représentants d’entreprises publiques lourdement touchées par une crise financière antérieure à la crise sanitaire actuelle qui n’a fait qu’aggraver la situation. L’objectif de ces rencontres de travail est d’examiner l’état des lieux de ces groupes industriels afin de poser les points qui font consensus et ceux qui font débat relatifs, particulièrement, aux obstacles administratifs, financiers et techniques que rencontrent ces entreprises sur le terrain. Lors de ses rencontres précédentes avec des représentants de nombreux groupes industriels et organismes de soutien à l’entrepreneuriat, le ministre avait exigé et réclamé la mise en place de Plan d’action urgent (PAU) et procéder progressivement à la restructuration de leurs administrations.
Il a mis l’accent aussi sur l’impératif d’encourager et de renforcer l’innovation et la coopération publique-publique pour renforcer la résilience des entreprises nationales. Le ministre a, également, sommé l’Andi et l’Aniref de prendre les mesures nécessaires pour faciliter l’accès des jeunes investisseurs au financement, mais aussi au foncier industriel. Il a ordonné, pour rappel, le dégel des dossiers des projets d’investissement en suspens et de revoir les mécanismes de distribution de foncier industriel essentiel. M. Zeghdar réaffirme depuis des mois l’engagement des autorités à mettre à disposition des investisseurs les moyens nécessaires pour relever le secteur et relancer les activités en berne depuis des décennies. Redonner un nouvel élan à la croissance du secteur pour aider le pays à s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures et ainsi franchir, simultanément, le barrage technologique indispensable pour se diriger vers l’économie de marché. Inventer un nouveau modèle économique résilient, solidaire et inclusif à travers le soutien de l’investissement sectoriel.
Les réunions de dimanche dernier, organisées, au siège du ministère avec les responsables de certaines instances d’accompagnement des filières industrielles, à savoir «le Centre technique des industries agroalimentaires (Ctiaa), le Centre technique des industries mécaniques et transformatrices des métaux (Ctime), et le Conseil national de concertation pour le développement de la petite et moyenne entreprise (Cncdpme)», selon un communiqué du ministère s’inscrivent dans la même perspective de reconquérir le secteur industriel national. C’était, également, une occasion pour échanger avec ces représentants sur «les moyens à mettre en place pour dynamiser le secteur public marchand et surtout encourager l’émergence des PME». Le ministère de l’Industrie a déjà identifié les filiales et territoires à soutenir en priorité et veut valoriser l’acquis de chaque investisseur qu’il soit, public ou privé. La collaboration entre ces deux secteurs est nécessaire pour réussir la transition industrielle et économique.
Mais aussi pour dynamiser la conquête industrielle qui a perdu de la vitesse depuis les années 80, remplacée par l’activité de l’importation et l’émergence de la sous-traitance étrangère qui fait détruire toutes les perspectives d’émergence du secteur industriel public et même privé. Sans aucune intention du transfert du savoir-faire qui a pénalisé le développement du secteur industriel. M. Zeghdar a appelé «à trouver des solutions urgentes» pour relancer et développer leurs activités d’accompagnement des institutions économiques, notamment en matière d’industries mécaniques, métallurgiques et agro-alimentaires compte tenu des laboratoires équipés en sa possession, utilisés dans le contrôle de la qualité lors des opérations import/export». Anticiper l’après Covid-19 est aussi sa priorité. M. Zeghdar a évoqué les mécanismes adoptés par ces instances pour accompagner les PME activant dans les filières et domaines techniques spécialisés.
Il a indiqué, au cours de ses dernières réunions que «son département ministériel accompagnera et soutiendra ces organismes dans leurs programmes tracés, mettant l’accent sur l’importance de s’appuyer sur l’expertise nationale et les compétences universitaires pour mettre en œuvre ces programmes, d’autant plus que ces organismes sont un médiateur indispensable entre les universités et les institutions industrielles», mettant, par conséquent, l’accent sur «l’importance et le rôle de ces organismes dans l’accompagnement des institutions, publiques et privées, en vue de la promotion de l’industrie nationale, et la nécessité de déployer davantage d’efforts pour une efficacité plus grande de ces instances, notamment en matière de gestion, de gouvernance ainsi que de coordination entre elles et les différentes institutions économiques», a souligné le même document.
Samira Takharboucht