Mellal sort de sa réserve : «L’avenir ne m’inquiète pas»

JSK

Le président de la Jeunesse Sportive de Kabylie, Cherif Mellal, sort de sa réserve et apporte des informations qui contredisent celles qui animent, non seulement les réseaux sociaux, mais également la rue, les coins et recoins des boulevards de la Kabylie, y compris au- delà de nos frontières.

Ses premiers mots, rédigés et mis en ligne sur le site de son club, suffisent pour miner toutes ces rumeurs comme s’il fallait, en deux mots, comprendre que c’est le tribut à payer au terme d’une saison réussie et la JSK n’est pas épargnée, puisque quelques joueurs sont convoités par des clubs alors d’autres préfèrent poursuivre leur aventure avec le club à qui symbolise le Djurdjura.

Ils veulent que le football n’évolue pas
Pour Mellal, incontestablement il y a ceux qui veulent que le football n’évolue pas. Il s’explique «si nous voulons que le football évolue, il faut des décisions radicales, pas uniquement dans le football mais dans tous les secteurs». Ce n’est certainement pas par des commentaires, curieusement qui se réveillent à chaque fois que le club retrouve son énergie (finaliste Coupe d’Afrique, Coupe de la Ligue…) pour que quelques personnes s’adonnent à des commentaires qui visent à déstabiliser le club au moment où des vérités tombent. Il dira «nous avons cherché la stabilité, à commencer par l’entraîneur. On a répondu à ses exigences financière, et on lui a promis de garder la plupart des joueurs, et au lieu de répondre à notre offre par l’affirmative, il a négocié avec d’autres clubs, avant de signer à l’USM Alger à la fin du match face au CR Belouizdad. Le comble, il a cherché à provoquer son départ, pour nous coller l’étiquette et garder son image propre en organisant une protestation la veille de la finale, ce qui m’a mis hors de moi, car je n’ai pas fêté la Coupe de la Ligue, j’étais déjà dégoûté par ce qui s’est passé en Kabylie, et cette affaire de pétition m’a rendu fou de rage».

«Qu’il démontre que je suis fautif»
S’agissant de la pétition qui a fait le tour des espaces publiques, Mellal explique que «les concernés n’ont à aucun moment parlé de verser l’argent pour les victimes des feux. Il est écrit noir sur blanc que je m’engage à leur donner les primes, sinon ils boycottent la finale, ce que j’ai fais à contre cœur pour éviter le boycott à 2h du matin. Ils n’arrêtaient pas de nous faire la pression toute la nuit, et je les défie de publier le document pour voir celui qui dit vrai, et celui qui ment. Entre-temps, je me suis réuni avec les autres dirigeants, et avions décidé une mise à pied de 10 jours pour Lavagne, Hamenad, Bencherifa et le secrétaire. Les trois derniers ne se sont pas présentés au stade, mais M. Rambo lui est venu, non seulement, mais aussi m’a insulté et insulté… Ce qui m’a poussé à réagir et à lui répondre. Suite à cela, certains joueurs se sont mis de son côté après les avoir informés».

«J’ai voulu garder tout le monde, mais…»
Mellal signe et persiste, il voulait garder tout le monde «j’ai proposé à Souyed la première fois 130 millions, avant de revoir l’offre à la hausse pour 150 millions. Pour Benbot, je lui ai proposé 120, lui demandait 190 millions. Même chose pour Aït Abdeslam qui n’a pas répondu à notre offre de 120 millions. Benchaira, depuis le début, cherchait à provoquer son départ pour aller au CS Constantine, alors il a demandé une augmentation ou sa lettre de libération, ce que je n’ai pas accepté, et j’ai accepté la résiliation du contrat. Je n’accepterai jamais le chantage ou la surenchère.
Il ne peut y avoir de stabilité avec des joueurs mercenaires qui n’aiment… que l’argent. C’est une mode en Algérie, et dans tous les clubs, c’est comme ça. Les joueurs aiment changer de clubs, car il y en a qui utilisent l’argent du peuple…» et de poursuivre «l’entraîneur, on a satisfait toutes ses exigences». Mais selon Mellal, «Denis a opté pour une option anti sportif». Il reviendra prochainement dans une conférence de presse sur tout ce qui perturbe le climat de la JSK. L’avenir semble ne pas l’inquiéter pour autant. «On a décidé de libérer ceux qui n’ont pas donné satisfaction, et recruté de nouveaux joueurs à l’image de Doumbia, Mujib, Oukil, Bouhakak, Chelfaoui et d’autres jeunes».

Qui sont ceux qui ont quitté le bateau ?
S’agissant de la liste des joueurs concernés par les prochaines manifestations africaine «on a déjà finalisé et envoyé la liste de l’équipe à la Confédération africaine de football… Pour ceux qui ont quitté la Jeunesse sportive de Kabylie, officiellement, il y a le départ de Hamroune, Benbot, Souyed, Aït Abdeslam qui sont en fin de contrat. Je ne peux pas les retenir. Benchaira a résilié son contrat, Bencherifa, on est en négociation avec lui et les jeunes qui n’ont pas beaucoup joué cette saison sont avec nous, Benabdi, Boulahia, blessé au genou, est rentré chez lui en Espagne. Bensayah est avec nous, Medane en convalescences. S’agissant du remplaçant de Denis Lavagne, Mellal confirmera que «le club prendra le temps qu’il faut pour nommer le meilleur». Enfin, pour résumer ses déclarations disant qu’elles épousent parfaitement ce dont souffrent les clubs de football. Sauf quelques exceptions à la règle, le football international n’a pas le temps de mettre en place des équipes brillantes, créatives, divertissantes et performantes.
H. Hichem