«L’application du principe d’intangibilité des frontières, une condition sine qua non pour la réussite du projet d’intégration et de complémentarité»

Ramtane Lamamra, au Conseil de paix et de sécurité de l’UA :

Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a estimé, avant-hier jeudi, que l’application, rigoureuse, du principe d’intangibilité des frontières, héritées à l’indépendance lors du règlement des différends sur les frontières dans le continent africain, est le seul garant de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le continent.

Et, indique un communiqué du département de Ramtane Lamamra, une condition sine qua non pour la réussite du projet d’intégration et de complémentarité auquel les pays africains aspirent à sa réalisation, à travers l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). S’exprimant lors de sa participation par visioconférence aux travaux de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie de l’UA pour la gestion intégrée des frontières entre les Etats membres, le chef de la diplomatie algérienne a, à l’occasion, affirmé la nécessité de respecter, scrupuleusement, ce principe, appelant, a poursuivi la même source, à accélérer la cadence de la démarcation des frontières des Etats membres, étant une étape cruciale pour la prévention des conflits, en sus de l’intensification de la coopération dans les zones frontalières pour relever les différents défis imposés par les fléaux actuels à savoir le terrorisme, les réseaux de traite des êtres humains et de trafic de drogues.
Exprimant la disponibilité de l’Algérie à partager sa longue expérience en matière de sécurisation des zones frontalières et de démarcation des frontières, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger a fait savoir que l’Algérie a achevé l’opération de délimitation de ses frontières avec tous les pays voisins, dont récemment avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Insistant, dans ce sens, sur l’attachement de l’UA et de la plupart des pays membres à ce principe, établi par les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1964, et consacré ultérieurement, en tant que principe constant et authentique, dans l’acte constitutif de l’UA, a ajouté la même source.
Faisant remarquer que les propositions de Ramtane Lamamra, portant sur l’impérative consécration du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance où la constitution d’une unité chargée par le programme des frontières au niveau de l’organigramme de la Commission de l’Union africaine, ont été reprises dans la résolution, du CPS de l’UA, adoptée, à l’unanimité, à l’issue de ses délibérations. Tout en la dotant, a encore poursuivi le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger, des ressources financières et humaines nécessaires pour lui permettre de contribuer au soutien des efforts de règlement des différends frontaliers localement sans recourir aux tribunaux et aux instances internationales.
Rabah Mokhtari