Le football national séduit les entraîneurs étrangers

«J’ai eu de nombreux contacts avec de grands clubs algériens par le passé qui n’ont pas abouti pour diverses raisons».

«Il aura fallu qu’un agent, installé en France, me propose un club prestigieux comme la JS Kabylie et j’avoue que le discours que m’a tenu le président du club kabyle m’a emballé surtout qu’il accorde un intérêt tout particulier à la formation des jeunes joueurs», nous a confié encore Henri Stambouli qui semble être conscient de la notoriété de la JSK et surtout fortement imprégné par la dimension identitaire du club kabyle.

La critique est déjà sur le terrain
A l’instar de nombreux clubs du championnat national, des entraîneurs décollent au moment où d’autres atterrissent. Souvent au plaisir des supporters et de ceux qui s’ouvrent à des critiques. Un scénario qui éclaire une mentalité devenue une option qui ne se détache pas de ceux qui refusent d’admettre ou d’accepter des changements positifs au sein des clubs. L’entraîneur est peut-être l’homme qui prend plus d’espace dans les analyses, les commentaires et bien entendu des interrogations. Personne ne sait ce qu’il va changer, ce qu’il va construire et surtout comment va-t-il diriger sa nouvelle équipe qu’il ne connaît pas ou peut être via les médias. Un mystère pour lui et pour son employeur qui ne connaît que son CV et les informations qu’il a regroupées çà et là. Un véritable pari. Le nouvel entraîneur de la JSK, Henri Stambouli, prendra les commandes de l’équipe la semaine prochaine, en remplacement de Denis Lavagne. En attendant, la critique s’efforce de trouver un espace pour provoquer le mauvais débat autour de la qualité et de l’expérience de cet entraîneur d’origine algérienne, puisque né à Oran en août 1961.

Un CV qui donnerait satisfaction ?
L’engagement ou la confrontation entre la pratique et la théorie est engagée ou elle le sera très prochainement. De l’autre côté de la barrière, les supporters veulent être rassurés, que le choix est le meilleur. «Chaque club est en droit de piloter son club selon ses stratégies et ses objectifs». L’opposition de la JSK conduite par Rachid Azwaw estime qu’il est urgent de procéder à un changement rapide, et que Mellal doit partir. Mais est-ce la meilleure opération d’attaque ?, s’interrogent quelques internautes. «S’agissant du salaire cela ne regarde que le club, je pense que c’est la meilleure réponse que l’on peut apporter à ceux qui aiment semer le doute sur la qualité et les références de cet entraîneur», s’est exprimé un membre de la direction du club.
Le choix des dirigeants kabyles sur cet entraîneur français d’origine algérienne, bien connu dans l’Hexagone, en l’occurrence Henri Stambouli, né le 5 août 1961 à Oran, possède un CV qui intéresserait le club. «Ancien gardien de but de l’AS Monaco de 1979 à 1986 puis à l’Olympique de Marseille de 1986 à 1989, il a ensuite travaillé durant de longues années à l’Olympique de Marseille où il a drivé d’abord l’équipe réserve puis l’équipe-fanion aux côtés du célèbre et défunt coach belge Raymond Goethals avant de prendre les destinées des deux clubs français, Sedan de 2001 à 2003 puis FC Istres de 2008 à 2010 mais aussi le FC Sion en Suisse et Las Palmas en Espagne». Il est aussi important de rappeler que la catégorie des entraîneurs de haut niveau est intimement liée à la figure de l’ancien joueur professionnel expérimenté. Le terrain tranchera.

Satisfait de retrouver l’Algérie
Le ballet de cet entraîneur ne se limite pas à ces voyages, puisque c’est l’homme qui connaît parfaitement le football africain. Il a eu à coacher les équipes nationales de Guinée, du Mali et du Togo mais aussi des clubs maghrébins tels que le Club Africain de Tunis, le Raja Casablanca et les FAR de Rabat tout ayant effectué un crochet par le club de Shardjah SC des Emirats arabes unis. A notre confrère Liberté, il avouera qu’il a «vécu des expériences mémorables et enrichissantes, mais c’est la première fois que j’ai la chance et le bonheur de venir travailler en Algérie, terre de football et de passion, qui n’est autre que mon pays d’origine puisque mon père et moi-même sommes nés à Oran, tout cela pour vous dire que le côté sentimental a aussi pesé dans ma décision d’opter pour la JSK qui est un club prestigieux en Algérie mais aussi en Afrique».

La formation, une priorité
En feuilletant les archives, il apparaît aussi qu’il a entraîné de nombreux clubs en France et à l’étranger, mais a toujours eu une vocation de formateur et «je sais que, dans ce domaine, la JSK accorde une grande importance à la formation des jeunes talents, ce qui me convient parfaitement», dira encore le nouveau coach de la JSK qui a déjà emmené les FAR de Rabat en finale de la Coupe de la CAF en 2006. «Je me rappelle qu’en Coupe de la CAF, je suis venu à Alger avec les FAR pour jouer contre l’équipe d’Hussein-Dey et j’étais agréablement surpris par la beauté d’Alger et l’amour des Algériens pour le football tout comme les Marocains et les Tunisiens, d’ailleurs». Il sera dès la semaine prochaine, pour entamer sa mission et de conclure en disant «je sais que les supporters kabyles sont fortement liés à la vie de leur club, et surtout très attachés à sa vocation identitaire et j’avoue que j’ai connu et apprécié une telle ferveur populaire à Marseille avec l’OM et à Casablanca avec le Raja».
H. Hichem