L’ex-député et fils du Colonel Amirouche Ait Hamouda remis en liberté

Il a été placé en détention préventive le 27 juin dernier

La demande, en appel, de remise en liberté de Amrane Ait Hamouda dit Nordine, l’ex-député et fils du Colonel Amirouche Ait Hamouda, en détention préventive depuis le 27 juin dernier, la seconde du genre, après celle du 18 juillet dernier, introduite par ses avocats a été acceptée, a rapporté le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Hier dimanche, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a décidé la remise en liberté de Amrane Ait Hamouda dit Nordine, fils du Colonel Amirouche, héros de la Guerre d’indépendance de l’Algérie. L’ex-député a été arrêté le 26 juin dernier en fin de journée, à l’hôtel Alloui, à Tichy, dans la wilaya de Béjaïa pour les déclarations qu’il avait faites le 18 juin dernier dans une interview sur une chaîne de télévision privée (Al-Hayat TV) qui alimentait des discours de haine. Il a été présenté le lendemain devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi Mhamed à Alger, qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt.
Amrane Ait Hamouda, dit Nordine, est poursuivi pour les chefs d’inculpation suivants, «atteinte aux symboles de l’État et de la révolution», «atteinte à un ancien président de la République», «atteinte à l’unité nationale», «incitation à la haine et discrimination raciale», selon le Comité national pour la libération des détenus. Ses propos sur des personnalités nationales lors d’une interview accordée à la Chaîne El Hayat TV, rappelle-t-on, avaient créé une vive polémique. L’ex-député et fils du Colonel Amirouche Ait Hamouda, a qualifié l’Émir Abdelkader et d’autres figures du mouvement national et de la Révolution, Messali El-Hadj et Houari Boumediène, de «traîtres».
Il a également accusé les descendants de l’Emir Abdelkader de continuer à percevoir des pensions de l’Etat français. Des membres de la famille de l’Emir avait alors annoncé le dépôt d’une plainte. Avant que le ministère des Moudjahidine n’annonce qu’il se constituera partie civile dans les procès intentés à «ceux qui ont porté à atteinte aux symboles de la nation», «des hommes et femmes de la résistance populaire, du mouvement national ou de la révolution du 1er Novembre 1954». Sur un autre registre, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) classé organisation terroriste et accusé d’être à l’origine des récents incendies ravageurs et du meurtre de Djamel Bensmaïl, et d’intelligence avec des parties étrangères, dit, via une vidéo postée, vendredi sur le site marocain, le 360, vouloir dialoguer avec les autorités. Soit, moins de vingt-quatre heures après l’appel lancé par le procureur de la République du tribunal de Sidi-M’hamed à l’arrestation et l’extradition de Ferhat Mehenni. «De cette place, j’appelle les pays où se trouvent ces individus à les livrer afin qu’ils soient jugés et qu’ils ne restent pas dans l’impunité», a-t-il déclaré, après avoir annoncé qu’un mandat d’arrêt international a été lancé à l’encontre de Ferhat Mehenni, et de toutes les personnes affiliées à cette organisation établies à l’étranger et impliquées dans le meurtre du jeune bénévole.
Rabah M.