Le Maroc lié au crime organisé et au terrorisme au Sahel

Diplomatie

L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, dimanche, que le Maroc «est désormais isolé après les échecs et les crises en série», soulignant «sa corrélation avec le crime organisé à travers le trafic de drogue finançant le terrorisme».

Intervenant aux travaux d’une Journée d’études sur le terrorisme au Sahel organisée au Cercle national d’Armée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), M. Taleb Omar a précisé que le Maroc est en conflit avec l’Afrique à part entière et non seulement avec le Sahara occidental et l’Algérie ou avec l’Espagne, l’Allemagne et l’Union européenne (UE) en général. Rabat a tenté d’exercer une pression sur l’Europe à travers l’émigration clandestine mais sans parvenir à réaliser son objectif en menant l’UE a emboiter le pas de l’ancien président américain Donald Trump qui a accordé une prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé.
«Rabat est allée au point de faire des promesses pour la réalisation de projets fictifs dans certains Etats et tend à nouveau sa main à l’Espagne après la crise mais elle s’est retrouvée en un véritable état d’isolement», a-t-il enchainé. Le Maroc a adhéré à l’UA, poursuit le diplomate sahraoui, mais «il refuse que le règlement de la cause sahraouie soit panafricain ou onusien. Pis encore, il tergiverse quant à la désignation d’un envoyé onusien au Sahara occidental». Or, le peuple sahraoui parviendra à l’indépendance grâce à sa volonté et sa résistance, et l’atermoiement ou encore la tentative d’empêchement du processus référendaire «signifient que le Maroc sait que les résultats seront en faveur des Sahraouis».
Par ailleurs, il a salué le rôle de l’Algérie dans la lutte antiterroriste «émanant d’une vision globale qui dépasse les aspects sécuritaire et militaire, aux volets socio-économique, culturel et extérieur», soulignant, pour ce faire, la nécessaire «collaboration de tous en vue de lutter contre ce fléau et instaurer la sécurité et la paix». «Le ministre des Affaires étrangères, en l’occurrence Ramtane Lamamra a insufflé un nouveau souffle au processus de paix qui franchit des pas», a-t-il précisé, citant, entre autres, la réunion des pays du voisinage libyen, prévu lundi, mais avant, les visites effectuées à Tunis ainsi qu’en Egypte, au Soudan et en Ethiopie dans le cadre de l’affaire du Barrage de la Renaissance.
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